Thomas Wiesel présentera un nouveau divertissement de la RTS

L’humoriste Thomas Wiesel sera aux commandes de « Mauvaise langue », un nouveau divertissement satirique de la RTS, dès février 2018.

France Inter, Quotidien, Les Beaux Parleurs,… Thomas Wiesel est une fois de plus programmé dans les médias par le biais de « Mauvaise langue », chaque samedi aux alentours de 22h30 sur RTS Un dès le mois de février 2018. Cette nouvelle émission satirique traitera l’actualité avec insolence, cynisme et une pointe de mauvaise foi; à l’image de ce que le Lausannois sait faire. Ce dernier sera épaulé de Blaise Bersinger pour un tandem. D’ailleurs, Wiesel n’hésite pas à mettre en avant ses collègues humoristes, souvent des proches, dans diverses interviews ou projets. Entretien. 

Pour vous, c’est une consécration d’animer un late-show, ces émissions venues des États-Unis à mi-chemin entre l’information et le divertissement ?

Ça fait partie des choses que je voulais essayer de faire un jour. C’est incroyable d’avoir cette opportunité, maintenant faut essayer de pas la planter lamentablement.

Animer avec la complicité de Blaise Bersinger, c’est un choix qui s’est fait comment ? 

On a des humours très différents et il me fait mourir de rire, donc je me disais que la confrontation de ces deux univers pouvait être intéressante. C’est l’un de mes meilleurs amis, un gros bosseur et un mec adorable donc je me réjouis d’avoir un prétexte pour passer beaucoup de temps avec lui.

 

« Ça fait deux ans que je vis des fins d’année compliquées en termes de boulot et j’ai l’impression de ne pas pouvoir bien faire les choses. »

 

Est-ce qu’il y a un late show qui vous a tout particulièrement inspiré ?

Non, on ne réinvente pas la roue. Sans être un spectateur quotidien et assidu des late shows, j’en ai vu pas mal au fil des ans. Je pense que l’inspiration, c’est un mix de pas mal d’entre eux, mais plutôt tendance John Oliver, Jon Stewart, que Jimmy Fallon [ndlr, tous des animateurs aux États-Unis].

Une émission hebdomadaire, ça prend beaucoup de temps. Pensez-vous à mettre entre parenthèses certains projets pour l’émission ?

Oui, je vais arrêter un maximum de choses. Ça fait deux ans que je vis des fins d’année compliquées en termes de boulot et j’ai l’impression de ne pas pouvoir bien faire les choses. Je n’ai aucune envie de griller toutes mes réserves avant les 30 prochaines années.

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Pour combien de temps et d’émissions allez-vous signer ?

On est programmés jusqu’à l’été.

Tous les humoristes de la société de production Jokers [ndlr, détenue par Thomas Wiesel et le producteur Sébastien Corthésy] sont-ils des coauteurs qui pourront vous aider, participer ?

Tous ceux qui ont le temps, l’envie de participer et qui correspondent au ton de l’émission sont les bienvenus. Plus on est de gens drôles plus y a de probabilité de trouver la blague qu’il faut.

 

« Si j’ai l’impression d’être censuré, ça me gênerait beaucoup. »

 

En tant qu’humoriste, on aime bien avoir une liberté de parole absolue et on n’a pas la même déontologie que des journalistes. Si la chaîne vous impose des restrictions, ça vous embarrasse ?

Si j’ai l’impression d’être censuré, ça me gênerait beaucoup. Ça n’a pour l’instant jamais été le cas dans ma carrière.

Certains n’aiment pas votre humour, d’ailleurs vous voyez tous les jours ou presque des remarques dans ce sens sur les réseaux sociaux. Or le débat actuel autour de la votation « No Billag » [ndlr, du 4 mars 2018] porte aussi sur le choix des programmes de la RTS. Vous vous attendez à une pression de part et d’autre ? 

J’espère que ceux qui aiment seront suffisamment nombreux pour que la RTS ne regrette pas son choix. Et que certains de ceux qui n’aiment pas changeront d’avis, ou alors aimeront suffisamment l’humour de Blaise et des autres pour ignorer ma médiocrité.

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Cela signifie aussi passer après l’interruption de l’émission « 26 minutes » [ndlr, temporaire, le temps d’une tournée avec un spectacle de Vincent Kucholl et Vincent Veillon], qui a eu un succès rarement égalé en Suisse romande. C’est quelque chose auquel vous pensez ?

Oui, forcément. Si « 26 minutes » n’avait pas eu un tel succès, je pense que la RTS n’aurait pas pris le risque de lancer « Mauvaise Langue ». On a la chance de bien s’entendre avec les deux Vincent, qui essaient de nous partager leurs expériences et d’aider à éviter de faire des conneries. Mais ça ne suffira pas, on en fera. C’est inévitable.

Ils avaient déclaré dans Générations : « on ne veut pas réfléchir en termes de marketing, de cœur de cible ou de communication ». Qu’en est-il pour Mauvaise Langue ?

Une partie de moi espère qu’on touchera un public plus large que celui qui regarde nos chroniques et vient à nos spectacles. Quand on bosse dur, on a envie que ce soit vu. Mais j’ai surtout envie qu’on soit content de ce qu’on montre et que notre public actuel apprécie l’émission. Que je n’entende pas trop de « Wiesel, Bersinger, c’était mieux avant ».

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