Jeudi 11 mai, pour son spectacle attendu par la jet-set lausannoise, Thomas Wiesel a tout donné pour faire honneur au stand-up. Il n’a plus rien à envier aux humoristes américains qui l’ont inspiré.
Il était une fois un Lausannois qui avait cœur à faire rire. En 2011, il joue une première partie en anglais pour la deuxième scène de sa vie au Lido Comedy & Club de Lausanne et ne cessera de voyager en Suisse comme à l’étranger pour sa carrière. Six ans plus tard, nous le retrouvons dans la capitale vaudoise pour un spectacle symbolique d’un retour aux sources. Il s’est dit un peu stressé en montant sur scène. Cependant, il arrive à se montrer décontracté et prend du plaisir à jouer. Thomas Wiesel se sent bien à Lausanne, chez lui.
Scruté voire adoubé par les journalistes, admiré par ses fans tout autant que détesté par les internautes qui ont critiqué ses positions politiques dans le passé, Wiesel est l’un des humoristes qui compte dans le paysage médiatique. Ses pairs (Kucholl & Veillon, Rollman, Bersinger, Marguet, Provenzano, etc.) et des personnalités importantes du métier comme Grégoire Furrer (Montreux Comedy) et Jacques Monnier (Paléo) étaient venus le voir hier soir pour son premier spectacle au Théâtre de Beaulieu. Tandis que le public, on ne peut plus bienveillant, l’a écouté dans son show façon stand-up. Stand-up, kézako ? C’est un genre d’humour venu des États-Unis et peu connu en Suisse –même en France – qui a forgé le Lausannois. Le stand-up est difficile à définir car tous les humoristes ne sont pas d’accord sur ses limites. En tout cas, c’est un humour qui se veut personnel à l’artiste, qui partage ses expériences insolites face à une salle et s’exprime avec peu de jeu de comédien.
L’interview à Thomas Wiesel au Montreux Comedy Festival 2016. © leMultimedia.info
Justement, Wiesel a raconté sa vie. Cependant, contrairement à ce que chacun peut faire auprès de son entourage, c’est une compilation d’histoires marrantes plus que déprimantes. Le « best of » d’une vie. Ses dix minutes sur la découverte de sa stérilité – admettons que cela soit vrai – ont été, à en compter les rires, le meilleur moment de la soirée. « Comment j’ai su que mon sperme n’était pas top ? J’ai dû regarder un film pour comparer et comment vous décrire le mien… Vous avez déjà raté une mayonnaise ? » racontait-il sous les rires. Un sujet original ? Normal pour Wiesel, qui ne jure que par des vannes impertinentes et différentes de celles d’autres. Info du spectacle : il s’essaye maintenant à un jeu d’imitations comme avec celles de Stephen Hawking, Jean Lasalle, Adolf Ogi. C’est très prometteur si la RTS démarre avec lui un Late Night Show à la télévision. « Je suis assez peu confiant sur le fait que ça se fera, mais j’aimerais bien essayer » confiait-il à leMultimedia.info en décembre dernier.