Fabio Celestini: « J’ai le devoir de remonter le moral du LS »

Fabio Celestini est de retour à Lausanne ! Le Suisse de 39 ans a accepté le défi de remettre sur pied son club qui l’a formé de 1995 à 1999. Après une longue série de défaites pour le LS, Celestini aura alors un devoir essentiel, celui de rendre le sourire aux supporters et aux cadres dirigeants de l’équipe. Interview.

Vous remplacez de pied ferme Marco Simone qui a quitté la première équipe du FC Lausanne-Sport après la longue série de défaites. Quels sont maintenant vos objectifs avec votre nouvelle équipe ?

Mon objectif à très court terme est de recommencer à gagner. Redonner une image positive à l’équipe et essayer de produire quelque chose dans le jeu. Je veux voir des joueurs libérés et productifs, ce qui n’avait pas forcément été le cas ces derniers temps. Donc il faut absolument casser cette spirale un peu difficile qui est présente depuis le début de l’année et la meilleure thérapie, c’est la victoire.

C’est un véritable retour aux sources pour vous. Vous aviez quitté le LS en tant que joueur lors de son dernier match d’Europa League et vous revenez maintenant en tant qu’entraîneur. Quel est le sentiment qui prédomine en ce moment ?

C’est toujours spécial de revenir à la Pontaise. Après c’est dommage que ça se fasse dans de telles conditions. J’aurai préféré venir dans un contexte un peu plus joyeux parce que le fait qu’un entraîneur parte, c’est jamais plaisant, jamais très positif. C’est pas un moment très sympathique quand quelqu’un perd sa place car ça signifie qu’il y a eu un échec collectif. Donc c’est vrai que quand on arrive sur place, on ne voit pas que des sourires. On voit de la préoccupation, le besoin de remonter le moral de certains joueurs. Mais bien entendu, ça reste un moment exceptionnel pour moi et c’est maintenant à moi qu’incombe le devoir de remonter un peu le moral des troupes. Et le moyen d’y arriver serait de débuter par une victoire face au Mont samedi.

Le derby face au Mont est un match capital. C’est celui qui peut vous relancer dans cette Challenge League.

Je pense que c’est surtout le besoin de victoire qui est important à ce stade, peu importe l’adversaire contre qui nous jouons. Il faut chasser un peu les fantômes qui sont dans la tête de toute l’équipe et renverser la tendance de ce début d’année 2015. Ce n’est pas seulement le besoin de se relancer dans ce championnat mais aussi le besoin de se remotiver tout court. Je pense que le classement à ce niveau importe moins que l’équipe en elle-même. Il faut maintenant démontrer que le Lausanne-Sport ce n’est pas ça. Il peut y avoir des périodes difficiles, ça arrive. Mais il faut chercher les alternatives qui s’offrent pour pouvoir opérer à un prompt rétablissement. Il faut quand même tenir compte que cette saison, le LS a déjà connu trois entraîneur (ndlr, Fabio celestini compris) ! Donc c’est maintenant aux joueurs de prendre leur responsabilité et je suis convaincu qu’ils sont capables du meilleur.

Marco Simone a souvent été critiqué sur le choix de sa formation et notamment sur l’engagement relativement modeste de jeunes issus des espoirs M21. Allez-vous baser votre équipe sur une équipe plus jeune et recruter ainsi plus de jeunes ?

Alors je mettrais l’équipe qu’il faudra pour gagner. On verra bien si elle est composée de beaucoup de jeunes. Je pense que c’est aussi aux jeunes de démontrer qu’ils ont leur place. Maintenant, c’est clair que dans mon état d’esprit, la porte leur est grande ouverte. C’est aussi pour ça que je suis revenu. Il y a un projet fort avec les jeunes et j’adore travailler avec les jeunes. J’ai d’ailleurs commencé dans la formation donc c’est quelque chose qui me plaît vraiment. Maintenant, c’est donnant donnant. Il faut saisir sa chance et être performant parce qu’on est le Lausanne-Sport, on est pros. C’est notre travail et il faut faire comprendre aux jeunes qu’ils ont des responsabilités quand ils sont sur le terrain. Ils faut aussi que ces jeunes soient encadrés parce que jouer qu’avec des espoirs, ça peut aussi être contre-productif. Moi-même, j’étais encadré quand j’étais jeune et que je jouais avec la première équipe. J’avais Blaise Piffaretti devant moi. Donc voilà. Aujourd’hui, il ne faut pas non plus responsabiliser exagérément nos jeunes. Si ils méritent de jouer, il joueront et si je considère que d’autres joueurs sont plus adaptés, alors j’alignerais ces autres joueurs. Même si dans le long terme, le but est de donner la priorité aux jeunes.