Envoyé spécial à Hayward Field, Eugene (Oregon)

En établissant une marque à 8,16 mètres en finale du saut en longueur à Hayward Field, Simon Ehammer devient le septième Suisse à remporter une médaille mondiale, après Mujinga Kambundji à Doha en 2019. Déjà tenant de la meilleure performance mondiale établie à Götzis en mai, en 8,45 mètres, le décathlète a prouvé être en mesure de se confronter avec les grands spécialistes de la discipline. Un expert dresse son portrait.

Hayward Field, Eugene (Oregon)

La forme héronnée d’un javelot a tout d’une symbolique. Léger comme un oiseau, au bec pointant avec force et conviction à ras du sol, le javelot que se partagent les plus grandes spécialistes au monde représente bien plus qu’une simple sagaie. Pour la championne du monde australienne Kelsey-Lee Barber, il matérialise la puissance derrière l’élégance.

Le dopage est parfois vecteur d’un simple mais arrachant cri du cœur, la dépression touchant sévèrement plusieurs athlètes kényans, souvent les mêmes qui se révèlent spécialistes des épreuves aujourd’hui attaquées par les nouvelles régulations de World Athletics en Diamond League. Parfois ces déprimes profondes résultent d’une sévère mise au ban, parfois par pur dépit. Et si l’on admet que la course d’endurance est vie pour bon nombre de ces athlètes concernés, l’on peut aisément admettre que la diminution de la considération portée à leur(s) discipline(s) impacte lourdement sur leur moral et leurs performances. Voilà pourquoi les épreuves de fond (sur piste) doivent continuer à être valorisées dans les plus grands meetings internationaux.