Grâce à son nouveau long-métrage “I’m Fine (Thanks for Asking)” tourné en pleine pandémie, à l’été 2020, la réalisatrice (et anthropologue) Kelley Kali s’est attaquée aux maux chroniques et répandus de la société moderne: la précarité et le sans-abris. Entièrement tourné chez elle, dans le quartier de Pacoima à Los Angeles à un moment où pavaner dans les rues était défendu, elle a cousu main tout le crédit d’un film de qualité malgré un budget et des ressources particulièrement limités. Le film est apparu au sein de la sélection du 27e GIFF en novembre.

La plupart du temps, guerre et virtuel riment avec Battlefield ou Call of Duty, licences phares des jeux de tirs à la première personne. L’expérience “The Enemy” démontre que l’immersion dans des conflits armés est d’autant plus puissante lorsqu’elle passe par la corporalité et l’âme. Lauréat du prix SENSible lors de la 24e édition du GIFF, le travail délivré par le photojournaliste chevronné Karim Ben Khelifa offre un regard aussi décalé qu’inédit sur les réalités de la guerre: celles vécues à travers l’humain. Avec ce baroudeur des temps modernes, nous avons évoqué l’avenir du journalisme, les nouvelles générations et leur rapport à la guerre ainsi que le rôle des médias dans la déshumanisation des conflits.

Un film d’une indispensable authenticité; “Les Chatouilles” traduit le parcours de vie, mais aussi de rémission de la jeune Odette (8 ans) aux traits très autobiographiques. Andréa Bescond (dans son “propre” rôle de victime de pédophilie) livre avec le père de ses deux enfants, Éric Métayer, une histoire dans laquelle elle a transposé toute sa volonté et son désir irrésistible de vivre. Dans un long-métrage très dynamique, entre flashbacks et balades au plus près des fantasmes de la protagoniste, le chef d’œuvre de 103 minutes ne tombe jamais dans le fatalisme. Un film dont il ne faut absolument pas avoir peur de découvrir; sortie le 14 novembre prochain. Nous avons rencontré Andréa Bescond et Éric Métayer dans le cadre du 24e Geneva International Film Festival (GIFF), à l’occasion de sa première suisse.

Samedi pluvieux, samedi heureux. Pour sa dernière journée, le Geneva International Film Festival (GIFF) proposait une sélection de longs-métrages aux antipodes les uns des autres. Sur les traces du cinéaste subversif Carlos Reygadas en passant par les méandres de l’Histoire chilienne jusqu’aux sphères parisiennes boboïsées de Saint-Germain-des-Prés. Revue d’une journée dans la cité de Calvin.

Du 27 au 29 octobre prochain, Vevey accueillera pour sa troisième édition le Vevey International Funny Film Festival (VIFFF). Crée en 2015 par Loïs de Goumoëns et Maryke Oosterhoff, la manifestation promulgue sur les terres de Chaplin trois jours de projections, de rencontres et de débats autour de la notion d’humour au cinéma. Rencontre avec ses deux créateurs à une semaine des festivités.