Partout les formations du centre semblent gagner en popularité, même en Suisse où les élections fédérales faisaient transparaître une déroute centriste au profit de la droite. Et pourtant, le Centre peut être l’alternative souhaitée à des décennies d’immobilisme politique, de prises de bec structurantes sans pour autant qu’une vision claire et précise de la réalité puisse apparaître sous les déclarations de la gauche comme de la droite. De nos jours, engoncés dans une décadente société où parfois le progressisme et les solidarités prévalent sur la raison et transforment les mœurs les plus ancrées, la solution semble apparaître aux extrêmes de l’échiquier politique (comme en témoignent l’aventure Syriza en Grèce ou encore la montée fracassante du Front National en France). Mais qu’en est-il de l’extrême centre ?
éditorial
Le syndicat SUD Étudiants et Précaires organisait le mardi 10 novembre une conférence intitulée « Barrons la route à la RIE III« ; ce mardi 1er décembre, le référendum recueille 17’000 signatures. Le POP en relation avec SolidaritéS ont depuis quelques semaines, maintenant, pris un malin plaisir à dénaturer à son plus fin détail l’une des plus grandes réformes économiques en Suisse depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, invoquant, en outre, un matraquage politique. Vol, absurde, dangereuse, catalyseur d’austérité et de chômage massif, putsch fiscal, transformant la Suisse en un super paradis fiscal… Les arguments sont nombreux sans pour autant faire preuve d’un moindre réalisme. Effarant ! Reste toutefois à définir qui parmi la quasi-totalité de la classe politique (de l’UDC au PS) favorable à cette réforme et le mouvement solidaire contestataire d’extrême gauche réalise le plus grand « matraquage politique » ?