Jean-Charles Guichen en a encore sous le pied. Et dans les bras. Au festival interceltique de Lorient, en août 2019, le natif de Quimper s’est illustré corps et âme face à une assistance de plus 4’000 personnes, livrant l’un des concert en fest-noz les plus aboutis pour l’assemblage en live de son cinquième album. “Braz Live” est justement sorti le 6 mars dernier, délivrant l’orne d’un opus aussi inédit que traditionnel. Avec la revisite de plusieurs titres de ses derniers albums “Elipsenn” (2015) et “Breizh an Ankou” (2017), il en a adjoint quelques nouveaux, dont l’impensable Bro Gozh’, l’hymne breton réarrangé version valse. Une belle occasion de voyager – à nouveau – entre le monde celtique et la proche Amérique.
Bretagne
Quelques mois après son frère, Fred Guichen a sorti, ce 13 avril, un nouvel album personnel, Dor an Enez, où il explore l’héritage de la musique celtique. Véritable union entre les îles du nord Atlantique, le 14 titres voyage entre la Bretagne, l’Irlande, l’Islande et l’Écosse. Un tour d’horizon qui lui permet, avant tout, d’opérer à un véritable retour aux sources. Mais sans pointe de mélancolie, ou très peu.
Jean-Charles Guichen sort le 20 octobre prochain un album aux valeurs d’une Bretagne retrouvée sous sa plus tendre forme et sa plus riche culture. Un seize titres composé d’une variété choisie de musiques proches d’une vision mélancolique d’une région repensée dans la tradition de ses ancêtres et accompagnée par le talent de plusieurs personnalités de la musique celtique. Au-delà du Bagad Sonerien Bro Dreger, Jean-Charles Guichen donne également voix au micro à Dan Ar Braz et Denez. Une collaboration pensée sans doute dans la durée, notamment avec le Finistérien – tenant du kan ha diskan – qu’il a retrouvé à l’occasion du 41e Paléo Festival en juillet 2016. « Je travaille également sur un de ses disques qui sortira l’année prochaine », annonce-t-il.
Dans la programmation d’un festival, le set de 21h30 est dangereux, il ne faut pas manquer le coche. Toujours au Blues Rules Festival Crissier, ce créneau horaire était attribué, ce samedi 20 mai, à Ronan One Man Band. Homme à tout faire, le jeune Breton, accompagné de sa guitare et de sa caisse, nous a offert une prestation en finesse, singulière et puissante. Retour sur sa première contribution à Crissier qui est également sa première prestation en Suisse.
Alan Stivell a offert un bouquet fort apprécié au Village du Monde de Paléo dimanche soir. À coup de suite armoricaine, de reflets pensants sur les rouages panceltiques de son dernier album AMzer ou encore de son rappel par l’inoubliable Tri Martolod, le Breton, enfant de Celtice, a enjoué le public du Dôme pour sa clôture. Interview.
Le quintuor breton s’adonne au voyage et au partage dans un show renversant. De la Bretagne – socle de départ – à la Roumanie, en passant par le Burkina Faso et le Sénégal, ce groupe de deux DJ, un flûtiste et deux chanteurs d’origines diverses bascule la tradition pour mieux l’honorer. Notre rencontre au Paléo Festival.
Si l’on veut faire l’éloge de l’extravagance, faut-il rencontrer Krismenn & Alem; le premier, traditionnel du chant breton, le second champion du monde de beatbox. Et ensemble sur la scène du Dôme du Paléo Festival, c’est l’insolite qui y prédomine. Rencontre avec le duo, tenant de – ce qu’ils ont nommé – le Kan Ha Beatbox.
Le festival devrait fêter son six millionième spectateur peu après l’ouverture des portes du site de l’Asse mardi après-midi. De quoi marquer toute l’aventure humaine et les expériences enrichissantes que le Paléo a offertes aux Nyonnais et aux Suisses en l’espace de 41 éditions du festival. Cela s’honorera, cette année, avec des spectacles estampillés sous le signe de la gestuelle circassienne à la Ruche et, surtout, la culture celtique, essence du Village du Monde de cette volée 2016. Avant-propos.