De Lewis Hamilton à Jean-Éric Vergne, les formules 1 et E établissent des figures notoires et reconnues du sport automobile moderne. Certains – trop – s’aventurent, au lendemain du sixième sacre mondial du Britannique, à déterminer quel pilote est en passe de devenir le meilleur de l’histoire de la discipline reine. Et le seul résultat unanime se recentre autour d’une incertitude chronique ; d’entre Ayrton Senna, Alain Prost, Juan Manuel Fangio, Michael Schumacher et Lewis Hamilton, l’heure du départage n’est pas arrivé… et il n’adviendra probablement jamais. Mais derrière cette réalité, derrière ce besoin latent de couronner le champion des champions, l’on en oublie ceux qui s’avèrent être les réels ambassadeurs du sport automobile ; auprès des ingénieurs, penseurs et promoteurs de la Formule E, se tient un entier débat écologique et climatique visant à changer les mentalités – certaines encore étriquées – sur les bienfaits de la motricité électrique.
Automobilisme
L’étape de Formule E dispensée dans le Berne fédérale le week-end dernier a identifié certaines des failles persistantes au sein de la discipline, créée en 2014. Loin des polémiques exogènes à la recherche pour l’innovation d’une mobilité dictée par l’électrique, l’amélioration des dispositifs de course pour les saisons à venir promet à cette nouvelle formule un avenir prometteur. Et en cela, le Swiss e-Prix en aura contribué à la définition. Voici comment.
Halo de sécurité, batterie améliorée, freins de type by-wire, système de transmission simplifié et châssis redessiné par Spark, la monoplace GEN2 (deuxième génération) a frappé un grand coup dans le monde automobile cette année, pour la cinquième saison de Formule E. Peu silencieuse (80 décibels, 60 de moins qu’une F1) contrairement à la croyance populaire, la série répond toujours plus à d’énormes défis techniques et écologiques, ne serait-ce qu’en termes de récupération d’énergie. À un mois de l’E-Prix de Berne, l’occasion d’en discuter avec le pilote suisse Sébastien Buemi (Nissan e.Dams).