Ils furent ensemble accompagnés de leur brass band, les Américains The Roots mardi soir au Stravinski et les Toulousains Funky Style Brass au “Music in the Park” dimanche soir avec, chacun, dans leurs cordes – ou leurs cuivres – un instrument phare: le soubassophone constitutif des plus grandes fanfares. Un instrument, à l’allure imposante, mais si accommodant qu’il s’est prêté à la variété des genres au Montreux Jazz Festival, du rap typiquement américain, passant par un hip-hop allégé version française, jusqu’à y retrouver des tonalités plus funk, zouk et jazz sous la cape décalée du collectif toulousain. Tour d’horizon.

Le début de soirée à l’Auditorium Stravinski, en partie inspiré par l’annulation de la tournée européenne d’Emeli Sandé, a vu se produire deux artistes à la soul légère et sentimentale, triturée dans des directions aussi inédites qu’insolites. La jeune Lausannoise de 19 ans, Imelda Gabs, trouvait – en l’absence malheureuse de la chanteuse britannique – sa première occasion de se produire sur la scène première du Montreux Jazz Festival, en première partie de Lianne La Havas. Une surprise qui a d’autant plus conquis le public au style arraché d’une soul gracieuse et élégante interprétée, chacune à sa manière, dans des dispositions diverses mais toutes deux sous le modèle de l’acoustique.

En cette soirée du 1er juillet, c’est la formation belge Soulwax qui occupe la première partie de la soirée à l’auditorium Stravinsky. L’occasion de pouvoir écouter la formation après une dizaine d’années d’absence des studios d’enregistrement. Leur nouvelle mouture, From Deewee, percutante et déjantée, confirme son statut en version live. Voir également les 50 images exclusives du passage de Soulwax au 51e Montreux Jazz Festival.

C’est au Funky Claude’s Bar, attenant au Palace de Montreux, que s’est déroulée la conférence de presse d’ouverture de la 51e édition du Montreux Jazz Festival. L’occasion pour son CEO, Mathieu Jaton, de revenir sur les nouveautés ainsi que la programmation de cette année qui n’est pas sans avoir été critiquée.

Après la sensibilisation, l’évasion. Le duo Air de Jean-Benoît Dunckel et Nicolas Godin ont succédé à l’inusité show d’Antony Hegarty à l’Auditorium Stravinski pour l’ouverture du 50e Montreux Jazz Festival. Bien au-delà du jazz, de leur indéniable « French Touch », c’est l’électronique qui prévaut sur les planches du 2M2C. L’heure est alors à l’escapade aérienne dans cette bulle de refuge musicale.