Mener une expédition extrême à plus de 12’000 kilomètres de chez soi, plonger dans un lac de très haute altitude à plus de 6’300 mètres et y tourner un film, voilà sans doute la définition improbable que le réalisateur Sébastien Devrient propose au terme «Multitasking» (ou multitâches en français). Dans son nouveau documentaire Une Goutte d’Eau sur un Volcan, en tournée dans toute la Suisse romande, le réalisateur veveysan et son compère marseillais Frédéric Swierczynski ont tenté de plonger dans la lagune la plus élevée au monde, située sur le Mont glacier d’Ojos del Salado, à la lisière entre l’Argentine et le Chili.

Ils ne vivent pas dans la revendication perpétuelle. Mais ils souhaitent que leur territoire et leur histoire ne restent pas dans l’ombre. Les hommes et femmes de culture basés soit à Gaza, soit en Cisjordanie, luttent pour la reconnaissance d’une identité culturelle palestinienne. Et dans un monde où tout est plus relatif qu’ailleurs, rien n’est moins simple.

Grâce à son nouveau long-métrage “I’m Fine (Thanks for Asking)” tourné en pleine pandémie, à l’été 2020, la réalisatrice (et anthropologue) Kelley Kali s’est attaquée aux maux chroniques et répandus de la société moderne: la précarité et le sans-abris. Entièrement tourné chez elle, dans le quartier de Pacoima à Los Angeles à un moment où pavaner dans les rues était défendu, elle a cousu main tout le crédit d’un film de qualité malgré un budget et des ressources particulièrement limités. Le film est apparu au sein de la sélection du 27e GIFF en novembre.

Une facilitation de paix n’est pas un chemin de velours, c’est une voie semée d’embûches et de chausse-trappes. Mais de quelle paix parle-t-on réellement ? Celle du royaume de Logres menée de façon autoritaire par Lancelot du Lac, ou celle du roi Arthur qui semble toujours traîner son trouble dépressif récurrent ? Seule certitude: entre ses vacances amoureuses, le souvenir de sa formation à Rome et la guerre fratricide qu’il livre à Sire Lancelot, Arthur Pendragon délaisse toujours la quête du Graal.

“Si le vent tombe” est le premier film arménien en sélection officielle du Festival de Cannes depuis 1965. Cette semaine, en revanche, c’est dans le cadre du Festival du Film et Forum International sur les Droits Humains (FIFDH) – et en parallèle de sa première nationale en Arménie le 10 mars – que le public suisse a pu le découvrir en avant-première. L’histoire, tristement prémonitoire et dotée d’une authenticité unique, permet de mettre en lumière ce que trop peu de monde sait, aujourd’hui, du territoire meurtri du Nagorno-Karabakh.

Invité à animer une masterclass à l’occasion de la sixième édition du Vevey International Funny Film Festival (VIFFF), Jean-Luc Bideau (80 ans, dont 55 de pleine carrière), un peu gauche dans sa démarche arrive avec un léger retard au cinéma Astor. Il y reçoit finalement le VIFFF d’honneur pour l’ensemble de son œuvre et s’amusera à prendre, couper, s’accaparer la parole de ceux qui ne lui réservent qu’une procession de compliments. Mais avant, l’acteur suisse, retranché dans le Valais, nous avait concédé un entretien. Espiègle et fougueux.