Stade Lausanne jouera bien sa finale à Samaranch en juin

Stade Lausanne vient de livrer face à Genève Plan-les-Ouates l'un des meilleurs match de sa saison. Le plus significatif certainement. © leMultimedia.info / Oreste Di Cristino [Plan-les-Ouates]

Stade Lausanne a sans doute cueilli ce week-end sa plus belle victoire de la saison en demi-finale de Coupe de Suisse face au lauréat 2017, Genève Plan-les-Ouates (19-27). Les hommes de Mario Bucciarelli, forts d’un groupe qui n’a jamais abandonné le moindre espoir de créer ce qui s’apparente à un exploit, ont réussi l’un de leurs grands objectifs de la saison: se qualifier pour la finale de Coupe à Lausanne. En effet, les festivités de l’ultime rencontre auront lieu le 29 juin prochain au stade Juan Antonio Samaranch dans le quartier de Vidy. UN complexe lausannois qui pourrait bien voir triompher une équipe… lausannoise. La deuxième équipe qualifiée sera déterminée le 14 avril entre l’actuelle formation de LNB Avusy et Hermance. Quant à PLO, l’heure est déjà à la reprise du championnat face à Grasshopper, une rencontre de première importance dans l’optique d’une qualification pour les play-offs.

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L’équipe réserve n’était pas bien loin de l’exploit; en Coupe FSR, Stade Lausanne n’a perdu que de deux points face aux Chevaliers (22-24) à Chavannes. À cela près d’imiter la prouesse des aînés qui ont tenu haut leur fierté, courage et détermination en contraignant ravageusement Plan-les-Ouates au hors-piste en Coupe. Pour sa première en tant qu’entraîneur principal, Sébastien Dehouck a été contraint à la défaite sur son propre terrain. En effet, en février dernier, le club de Genève Plan-les-Ouates annonçait, par la voie d’un communiqué, qu’Éric Andreu – l’homme aux deux titres de champion suisse, le dernier en juin 2018 – avait remis sa démission avec effet immédiat. C’est alors dans un cadre revu à neuf que les Chevaliers ont attaqué la reprise, mais dans une ambiance plus fermée que d’habitude. Malgré un grand soleil sans l’ombre d’un cirrus, l’assistance s’est révélée bien plus faible que d’accoutumée. Seule une centaine de personnes était présente au bord du terrain, contre – souvent – plus du quintuple en période saisonnière régulière. Sans compter que plusieurs individualités ont dû appréhender un rôle nouveau au sein de la nouvelle organisation interne; si Sébastien Dehouck est passé d’adjoint à entraîneur principal, il n’a pas été le seul à devoir assumer une nouvelle charge. Pierre Giffard – bien que toujours ailier titulaire – a désormais la tâche d’adjoindre le coach principal, Gaëtan Hirsch – convoqué pour le match victorieux de l’Équipe de Suisse en Pologne – devient responsable médical du club, Thibaut Bourgade prend la charge de responsable des arbitres alors que le capitanat a changé de tour de bras, passant de Nicolas Ruys à Maxime Chiavaroli. Puis, aussi incontournable est-il dans le panorama du rugby suisse, et sans parler de lourde bérézina lors de la première partie de saison, force est de constater que le club vit une passe un peu plus compliquée que les précédentes saisons, notamment depuis le départ de plusieurs joueurs clefs cet été, dont Sylvain Hirsch désormais licencié à Grasshopper. Quelque peu distancés au classement de la LNA (4e avec 22 points contre déjà 32 pour Hermance, 3e), les Chevaliers sont encore à portée de main des poursuivantes lausannoises dans la course aux play-offs. Deux équipes contre lesquelles le club vient de subir autant de défaites frustrantes; face au LUC à Dorigny lors du dernier tour de championnat début novembre (12-5) et – donc – face aux Stadistes ce samedi lors des demi-finales d’une Coupe qu’ils ont enlevée pour la dernière fois en 2017.

« Nous sommes en pleine reconstruction. Nous ne voulons pas tout révolutionner mais nous souhaitons changer quelques bases. C’est un changement de situation qui demande plus de travail »

Sébastien Dehouck, entraîneur principal de Genève Plan-les-Ouates

Le défi du nouvel entraîneur apparaît dès lors tout sauf anodin, sans oublier qu’un revers lors d’un match couperet relève toujours d’une épreuve fort délicate pour un jeune staff recomposé. Dès lors, le salut viendra probablement en championnat même si, en somme, des trois dernières rencontres que Plan-les-Ouates a disputées depuis fin octobre en LNA, les Chevaliers n’en ont remporté qu’une – face à l’Entente Neuchâtel-Yverdon (62-5), qui reste pour l’heure la rencontre la plus aboutie de la présente saison. Sans oublier que – huitième de finale de Coupe exclu – GePLO n’est jamais parvenu à renverser l’une des trois équipes de tête en championnat depuis le début du nouvel exercice. Battus à Nyon (33-26), à Hermance 36-0 et à Zürich 28-17, les Chevaliers ont dès lors encore tout à prouver lors de la seconde moitié de championnat, à commencer par la réception de Grasshopper samedi 30 mars. « Nous savons que rien n’est acquis cette saison. Mais nous sommes en pleine reconstruction et cela prend un peu de temps. », assure dès lors Sébastien Dehouck avant de poursuivre: « Nous ne voulons pas tout révolutionner mais nous souhaitons changer quelques bases. Dès lors ce premier match [face à Stade Lausanne] a indéniablement traduit des phases compliquées dans notre jeu et mis en évidence les points délicats à retravailler pour préparer au mieux la réception de Grasshopper. » Aussi centrale qu’elle n’a jamais paru, la rencontre face à Grasshopper – invaincu en huit rencontres – risquera bien de décider beaucoup pour le reste de la saison de Plan-les-Ouates, d’autant plus qu’elle marquera le premier affrontement entre les deux frères Hirsch de leur histoire. Et au sein de l’équipe, staff comme joueurs en ont pris conscience. « Le match contre GC est sans doute celui que nous redoutons le plus depuis le début de la saison car ce sont des matches qui se gagnent à l’envie, avec l’agressivité, avec du cœur et du mental. Nous les avions battus la saison passée, nous devrions pouvoir retrouver la recette du succès », développe pour sa part le capitaine Maxime Chiavaroli.

« Nous tenions certes à rester invaincus cette saison aux Cherpines mais je sens que le groupe vit bien »

Maxime Chiavaroli, capitaine de Genève Plan-les-Ouates

Et puis, aussi motivante soit-elle, l’invincibilité des Chevaliers sur leur terrain des Cherpines n’est pas encore révolue, même si désormais elle ne tient plus qu’à la réalité du championnat. « Nous tenions certes à rester invaincus cette saison aux Cherpines mais je sens que le groupe vit bien. Il est dommage que nous ne sommes pas parvenus à inscrire plus de réalisme [ndlr, face à Stade Lausanne samedi]. Nous aurions dû resserrer devant et jouer plus au physique, mais nous n’y sommes pas arrivés. La mise en place d’un jeu d’après-contact ne nous a pas permis de prendre l’ascendant sur la rencontre », détaille toujours Chiavaroli.

Stade Lausanne prend une nouvelle envergure

« Il y a eu immanquablement un problème d’envie », statue Sébastien Dehouck. « Nous n’étions pas disciplinés comme nous aurions dû l’être face à une belle équipe de LNA. Nous aurions dû être plus présents dans les engagements. » Pour le nouvel entraîneur de Genève Plan-les-Ouates, cette élimination en Coupe n’augure rien de facile pour le reste de la saison, même si « plusieurs points positifs ressortent; nous avons réussi à mettre en difficulté Stade Lausanne, doté de très jeunes joueurs athlétiques et talentueux. » Mais cela sera-t-il suffisant dès lors que GePLO joue sa survie parmi les quatre meilleures formations du pays ? Malheureusement, rien n’est moins sûr, d’autant plus que les Stadistes ont dû compter avec beaucoup de défections lors de leur venue aux Cherpines. Le “vétéran” d’expérience André Pharaony – tout comme son fils Henry – étaient blessés, qui au genou gauche, qui à la main; l’international suisse Pierre Charvat – aligné lors de la rencontre du XV de l’Edelweiss face à la Côte d’Ivoire en février – l’était également, créant dès lors place pour une titularisation des deux frères Goudet au centre. Une situation peu commune, quand bien même au sein d’une équipe qui mise sur l’intégralité de sa jeunesse.

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En attendant, au-delà de la qualité et de la vitesse des jeunes pousses lausannoises, issues de l’ERL, c’est l’attitude prédominante au sein de l’équipe qui a primé la victoire stadiste aux Cherpines. Tant Sébastien Dehouck que Maxime Chiavaroli ont salué la conduite et la contenance du rugby lausannois comme étant « juste » et « déterminant ». « Stade Lausanne a montré de l’impact, de l’agressivité, tout ce qu’il en faut pour ce genre de rencontre », confie alors Sébastien Dehouck avant de continuer: « Je n’irais pas jusqu’à dire que nous avons subi leur jeu, que nous étions sous l’eau mais ils ont su faire montre de caractère. Leur première ligne était robuste mais nous aurions pu breaker si nous avions géré au mieux certaines actions. Car, au final, nous perdons le match sur trois actions très franches. » Et c’est vrai, de mauvais dégagements et quelques difficiles déblayages ont eu raison des chances de victoire genevoises. Ceci même que le système de jeu de GePLO n’a manqué de changer en cours de jeu, Sébastien Dehouck testant plusieurs individualités à différents postes. Une raison compréhensible pour le nouvel entraîneur qui n’aura pourtant réussi à trouver la juste combinaison. « Nous avons un bon groupe à l’entraînement mais le changement de situation demande plus de travail », assure-t-il alors.

« Tout le monde assurait que nous étions une équipe dangereuse sur le terrain, il nous manquait juste de le prouver »

Mario Bucciarelli, entraîneur de Stade Lausanne

“Stade Lausanne est une équipe très dangereuse à affronter”. Cela s’était dit face à Grasshopper en ouverture de championnat à Chavannes, cela avait été répété à Colovray à l’heure d’une petite défaite face au RC Nyon, mais rien n’avait été donné de plus concret. Plus précisément, Stade Lausanne a souvent bâti les bases de victoires retentissantes face au meilleures équipes de Suisse, sans véritablement parvenir à les concrétiser. Il manquait encore la preuve que le crime de lèse-majesté était possible, envisageable sur n’importe quel terrain du pays. Mais les hommes de Mario Bucciarelli n’avaient jamais su dépasser le stade de la préméditation sans acte. Cette fois-ci, ils se sont réveillés, ou plutôt, ils se sont rebellés. Menant avant d’être menés, dessus à la mi-temps (7-10) avant d’être dessous en début de seconde période (12-10), les Lausannois ont réussi à renverser une situation peu évidente. Et c’est la preuve que les Rouges et Noir ont cueilli là le caractère des grandes formations de l’élite. « Tout le monde assurait que nous étions une équipe dangereuse sur le terrain, il nous manquait juste de le prouver. Cette demi-finale a sans doute apporté le déclic que nous attendions depuis le début de la saison. » Mario Bucciarelli ne tarissait dès lors pas d’éloge pour ses joueurs, pour lesquels il se réjouissait davantage de leur succès que du sien propre. « Là maintenant, je suis vraiment très heureux de les entraîner. Pas seulement parce qu’ils ont gagné mais parce qu’il n’ont rien abandonné, du début jusqu’à la fin. Cette victoire va définitivement les nourrir pour le reste de la saison », assurait-il alors.

« La Finale à Lausanne est proprement notre objectif de la saison. Nous avons travaillé depuis janvier pour préparer cette échéance importante »

Mario Bucciarelli, entraîneur de Stade Lausanne

Pour comprendre, le pas en avant réalisé par les joueurs stadistes, il faut entrer davantage dans la psychologie de jeu amenée par l’entraîneur italien du Stade Lausanne. Sachant réaliser de très belles premières périodes – presque à chaque rencontre – mais connaissant un très grand coup de mou à l’entame des secondes, Mario Bucciarelli savait devoir travailler avec davantage de minutie à l’entraînement pour colmater les errances répétées au retour de vestiaire. Ainsi, il a divisé les 80 minutes de match en quatre quart-temps de 20 minutes, identifiant de ce fait le troisième quart-temps (du retour de pause jusqu’à la 60e) comme le plus fragile, le plus critique pour ses joueurs. « Ces 20 minutes-ci sont souvent dangereuses. La dernière fois que nous sommes venus jouer aux Cherpines, nous avions justement perdu le match dans le courant de ce troisième quart-temps. Nous devions absolument régler ce problème », précisait dès lors l’entraîneur stadiste, rappelant d’autres exemples flagrants à l’image de la défaite à domicile face au néo-promu Neuchâtel-Yverdon (17-19). C’est pourquoi, l’essai subit de l’ailier genevois Leny Favre Bonvin d’entrée de seconde période (42e) ce samedi après-midi laissait craindre une nouvelle coulée de l’équipe lausannoise. Mais les hommes de Bucciarelli surent maintenir un cap avec hargne et persévérance; tenir bon l’espoir d’un retour fracassant qui s’avérerait – et s’est avéré en réalité – décisif. À la 58e minute, c’est le demi de mêlée Jean Morard qui trouve la faille et s’en va aplatir au regret d’une assistance subitement blasée par le cours des événements (12-17). « C’est typiquement le genre d’essais que l’on subissait et que nous ne parvenions jamais à remonter, ou trop tard. Cette fois-ci, nous avons su régler le problème en près de 10 minutes. Et c’est cette attitude qui a été déterminante. Ce troisième quart-temps qui nous a tant fait défaut par le passé, nous a, cette fois-ci, sauvés d’une nouvelle désillusion », assurait alors toujours Mario Bucciarelli. Preuve dès lors que Stade Lausanne a pris une nouvelle envergure sur le vert des Cherpines ce week-end. Manque désormais de transformer l’essai en championnat, lors du derby face au LUC, peut-être.

Un excursion des plus nécessaires à Rome

Dès lors que le titre en Coupe de Suisse, dont la finale se jouera au stade Juan Antonio Samaranch de Vidy, « est proprement l’objectif premier de la saison », Stade Lausanne a repris avec grande intensité les entraînements peu après les fêtes de Nouvel An. C’est à partir du 15 janvier que l’équipe s’est à nouveau réunie à Chavannes avec les esprits guerriers de circonstance et la conscience – ici aussi – d’un renouveau dans le jeu proposé. « Venir chercher PLO chez eux n’est pas une tâche facile, donc nous nous y sommes pris très tôt. Nous avons travaillé depuis les premiers jours de janvier pour préparer cette échéance importante », explique dès lors Mario Bucciarelli avant de poursuivre: « Et les garçons se sont présentés aux séances avec un caractère fort. Ils ont accepté de changer de paradigme, de retravailler en profondeur le système de jeu. Nous avons mis en place une nouvelle et meilleure organisation, si bien qu’aujourd’hui [ndlr, samedi aux Cherpines], nous n’avons pas vu de différence entre leurs joueurs [ndlr, ceux de GePLO] et nos joueurs très jeunes. »

« À Rome, les joueurs ont passé trois jours à se découvrir, les qualités mais aussi les défauts de chacun. Indéniablement, ils ont changé quelque chose dans leur mentalité depuis janvier »

Mario Bucciarelli, entraîneur de Stade Lausanne

La clef du renouveau lausannois est aussi venue du voyage de trois jours passés à Rome, auprès des installations du Rugby Roma Olimpic Club 1930, l’ancien club pour lequel Mario Bucciarelli a joué, puis entraîné. Une rencontre face à l’actuel 7e du classement de deuxième division italienne, une virée au Stadio Olimpico lors du dernier match du tournoi des 6 Nations entre l’Italie et la France et un aller-retour des bords du Léman au large de la mer Tyrrhénienne plus tard, l’équipe trouva en soi l’esprit sensationnellement nécessaire pour échiner les meilleures résistances du pays. Et au-delà d’une rencontre perdue de justesse face à une formation « très dure et organisée », le voyage en Italie a sans doute transformer les petites fragilités des uns et autres en de véritables forces latentes. « Le séjour a sans doute redonné la confiance en mes joueurs. Ils y ont aussi cueilli une grande prise de conscience des défis qui les attendent », aiguillonne alors toujours Mario Bucciarelli. « Ils ont passé trois jours à se découvrir, les qualités mais aussi les défauts de chacun. Indéniablement, ils ont changé quelque chose dans leur mentalité depuis janvier. »

L’excursion en groupe façonne indéniablement les collectifs et cela se sent; à Londres en 2018, puis à Rome en 2019, les Stadistes ont pris goût au partage de moments uniques entre coéquipiers. Car le rugby c’est aussi cela: un partage d’expériences tantôt singulières tantôt spéciales. « De Londres à Rome, c’est un ensemble de choses globales qui font que les victoires se gagnent et se méritent. Cela dépasse de très loin le simple cadre du rugby. L’esprit d’équipe ne s’arrête pas au terrain, il continue même en dehors », confirme l’entraîneur lausannois. Une logique pleinement admise par les joueurs dont les liens ont déjà longuement été façonnés – pour la plupart – à l’École de Rugby de Lausanne (ERL) et surtout, au sein d’une équipe dont le plus âgé n’a que… 25 ans. Sans nul doute, dès lors, « les progrès sont rapides. »

Longin Angama Effa, le nouveau “Mbappé” de Stade Lausanne

Arrivé en octobre depuis la France, de Vienne dans l’Isère plus précisément, Longin Angama Effa est très jeune mais développe déjà un rugby de très belle facture. Titularisé pour la seconde fois depuis son arrivée près de Chavannes lors de la demi-finale de Coupe face à Genève Plan-les-Ouates, l’ailier s’est particulièrement distingué, par-delà sa vitesse et sa rapidité d’exécution, par un essai décisif à quelques minutes du terme de la partie aux Cherpines (72e). Alors que Stade Lausanne menait, à dix minutes du terme, d’un fragile avantage d’un point (19-20), la course décidée du numéro 11 pour récupérer un lancer du pied venant par la droite a totalement mis hors de conduite l’arrière de GePLO, contraint de capituler à quelques centimètres de la ligne d’en-but. C’est ici, probablement, l’une des actions de jeu qui dessinent une carrière, ou du moins un avenir prometteur.

« Un jour, il débarque au terrain et demande s’il peut faire des tests avec nous »

Pourtant son arrivée au sein de l’équipe lausannoise est aussi à l’image d’une histoire exceptionnelle; ayant quitté la région lyonnaise pour venir en Suisse, il est interpellé par des connaissances – lui reconnaissant ses talents et sa passion pour le rugby – qui lui indiquent l’adresse de Chavannes. « Un jour – explique Mario Bucciarelli –, il débarque au terrain et demande s’il peut faire des tests avec nous. Perplexe, je lui demande s’il a déjà fait du rugby… » Timide, à l’apparence d’un basketteur, le garçon répond vaguement mais assure qu’il a déjà joué dans l’Hexagone. Quelques vérifications auprès de la FFR et quelques séances plus tard, le garçon prouvera bien son niveau auprès de ses coéquipiers. « Il a surtout joué à XIII, c’est un jeune excellent au niveau professionnel et sa vitesse est vraiment spectaculaire. Il m’a bien tapé dans l’œil le petit », sourit dès lors l’entraîneur. Dès lors, très difficile de lui donner quelconque tort.

Les faits de match:
Rugby Club Genève Plan-les-Ouates v Stade Lausanne Rugby Club, 19-27 (7-10)

Composition du Rugby Club Genève Plan-les-Ouates:
1 Aurélien Debarge, 2 David Loustau-Lindelow, 3 Rachid Benammou, 4 Michaël Threstran, 5 Edouard Moussion, 6 Romain Chamand, 7 Romain Biasin, 8 Tom Labiny dit La Viny, 9 Vincent Degli-Angelli, 10 Mathias Muntz, 11 Leny Favre Bonvin, 12 Maxime Chiavaroli ©, 13 Thomas Schifer Decker, 14 Pierre Giffard, 15 Olivier Von der Weid. Remplaçants: 16 Yann Hettich, 17 Guillaume Ruys, 18 Nicolas Ruys, 19 Marius Piccard, 20 Julien Barrau, 21 Romain Maitre, 22 Julien Guillemin et 23 Raffaele Castillo. Entraîneur: Sébastien Dehouck.

Composition du Stade Lausanne Rugby Club:
1 Johnny Missue, 2 Seonghoon Choi, 3 Rolando Portillo, 4 Zaccarya Shili, 5 Guillaume Graf ©, 20 Andreas Dahinden, 7 Arnaud Thiébaud, 8 Nicolas Lugeon, 9 Jean Morard, 10 Keiran Collis, 11 Longin Angama Effa, 12 Axel Goudet, 13 Oscar Goudet, 14 Martin Cambolin, 15 Fabbio Venturelli. Remplaçants: 16 Christophe Rafie, 17 Francesco De Lorenzo, 18 Stelio Parmigiani, 19 Olivier Mantion, 6 Maxime Lugeon, 21 Simon Fournier, 22 Samuel Bretton et 23 Kadahi Ludunge. Entraîneur: Mario Bucciarelli.

Essais: 11e Debarge; 42e et 65e Favre Bonvin / 28e Collis; 58e Morard; 72e Angama Effa.
Transformations: 11e et 65e Muntz / 28e, 58e et 72e Venturelli.

Pénalités: - / 4e et 67e Venturelli.

Notes: Centre sportif des Cherpines, Plan-les-Ouates (GE).
Sortie sur blessure d'Edouard Moussion (38e).
Carton jaune pour Longin Angama Effa (80e).
Genève Plan-les-Ouates sans Gaëtan Hirsch (Équipe de Suisse). Stade Lausanne sans André Pharaony, Henry Pharaony et Pierre Charvat (blessés).