« Je n’ai jamais joué contre une équipe aussi expérimentée, aussi brillante techniquement »

Le Servette Rugby Club a largement remporté samedi soir un premier trophée (même si anecdotique) face à Genève Plan-les-Ouates dans l'affrontement symbolique entre le Champion de France de Promotion Honneur française et le Champion suisse de LNA (101-0). © leMultimedia.info / Oreste Di Cristino [Genève]

C’est une métamorphose. Le Servette Rugby Club (2.0), l’équipe même qui sera à la révélation de la prochaine division pré-fédérale française, a étrenné nombre de ses nouvelles recrues au Stade de Genève samedi soir à l’occasion du Trophée des Champions. Face au champion de LNA suisse, Genève Plan-les-Ouates, le XV Grenat n’a daigné laisser aucun espoir à ses adversaires, le renversant durement 101-0 à l’aide notoire de leur nouvelles figures, transférées pour beaucoup des Fédérale 1 et 2 et même de Pro D2! « Sportivement, le Servette Rugby Club a passé un cap, c’est indéniable. » C’est avant tout étourdissant.

Dans les faits, Servette a dominé de pied en cap son voisin de Plan-les-Ouates. Il n’y eut pas de match, aucune résistance, aucun sursaut. Les Chevaliers ont littéralement capitulé au Stade de Genève, prêtant aucune réaction à la roue libre. C’est un constant un peu âpre, surtout quand l’on connaît les qualités qui sont celles des joueurs de GePLO. Mais, en réalité, c’est la nature même de l’opposition qui fait débat ces dernières heures; le Trophée des Champions a-t-il encore un avenir ? car, de nos jours, plus qu’à toute autre précédente édition, l’écart de niveau et de conditionnement entre les Grenat et le champion de Ligue Nationale A en Suisse a varié de fort grande mesure. Il faut dire que cela est logique, dans la mesure-même où le Servette Rugby Club aspire d’année en année à la promotion dans les hautes sphères du rugby français. Autrement dit, l’environnement de jeu, l’encadrement qui est celui des Grenat, n’est toujours pas fini; il évolue sans cesse, il se renforce perpétuellement avec le passage des années, moyennant des renforts de taille toujours plus précis et toujours plus ciblés. Ainsi, si Servette dispose déjà de ses vis-à-vis suisses 101-0, alors qu’ils ne s’apprêtent à disputer “que” le championnat de sixième division à l’échelle de la FFR, il nous vient même plus à l’esprit d’imaginer l’écart de niveau – éclatant et criant – quand les Grenat atteindront la Fédérale 1 ou même la Pro D2… et il ne semble même plus imaginable de confronter annuellement les joueurs suisses, targués d’une représentation nationale, face à un naufrage programmé. « Nous avons été bien accueillis à la Praille dans un cadre super – c’est à préciser – mais je pense aussi, en même temps, que ce sera notre dernière fois ici parce que j’imagine mal les dirigeants de notre Fédération accepter que le champion de LNA vienne se faire déconfire à plus de 100 points face à Servette. Pour l’image du rugby suisse, cela n’est pas optimal », lâchait alors Maxime Chiavaroli, trois-quart centre de Plan-les-Ouates. « Ça fait vraiment mal à la tête », concède également l’entraîneur Éric Andreu, qui a pourtant assuré avoir réalisé quelques apprentissages d’une telle défaite au Stade de Genève: « C’est un match qui va nous permettre de grandir, dont on va pouvoir se servir tout au long de la saison. Cela nous permet aussi de redescendre un peu sur terre. On prend 100 points aujourd’hui mais l’on progresse aussi, c’est la seule véritable occasion de progresser. L’on voit le niveau qu’il nous reste à franchir pour atteindre le niveau d’une équipe comme Servette. »

« Les garçons dans les vestiaires n’étaient pas très bien mais ils nous faut absolument oublier très rapidement ce match et penser à autre chose. Nous avons un championnat bien à nous à jouer et ce n’est pas le même niveau »

Éric Andreu, entraîneur du RC Genève Plan-les-Ouates

En réalité, voilà la meilleure occasion pour les Chevaliers de faire face – de manière certes un peu abrupte – à la défaite, à ce qui ronge continuellement le moral de toute équipe. Car c’est bien dans la capacité à affronter l’échec que l’on peut espérer puiser la force de se relever, puis de triompher. À chaud, pourtant, cela se révèle souvent très difficile. « C’est une claque que l’on se prend et l’on repense à tous ces moments où nous nous sommes sentis forts, au top sur les dernières saison. Et l’on voit d’un coup au grand jour toute la marge de progression qu’il nous reste à parcourir », lâche alors encore Maxime Chiavaroli. « Ça fait mal à la tête, les garçons dans les vestiaires n’étaient pas très bien mais ils nous faut absolument oublier très rapidement ce match et penser à autre chose. Nous avons un championnat bien à nous à jouer et ce n’est pas le même niveau. Nous allons nous réunir, passer du temps et manger ensemble et surtout se remettre au travail », recadre alors, de manière plus rationnelle et moins émotive Éric Andreu. En effet, c’est aussi dans ces moments de doute que vient à la révélation la grande qualité mobilisatrice du coach principal. La tâche n’est pas parmi les plus évidentes, mais elle est bien la plus importante. Par la parole, Éric Andreu sait devoir recentrer et (re)souder les effectifs, dans la douleur et dans les affres d’un certain désespoir. « Nous allons prendre beaucoup d’humilité de ce match-ci et l’entier rugby suisse également. En Suisse, nous avons indéniablement un niveau inférieur, c’est difficile à admettre mais c’est comme ça », aiguillonnera alors toujours Maxime Chiavaroli.

Des différences structurelles entre la Suisse et la France

Le numéro 12 des Chevaliers assure que la Suisse tirera sa dose d’humilité au terme de la soirée de samedi à la Praille. Ce n’est pas faux. L’indéniable porte à croire que rien ne peut réellement réconcilier les hautes sphères du rugby français à l’élite suisse. Ancien du Sporting Club mazametain en Fédérale 2, passé par la fin de sa carrière de joueur au RC Nyon, l’entraîneur du Servette RC Gabriel Lignières se fait le témoin direct des nombreuses différences qui séparent les structures de rugby en Suisse et en France. « Il y a une liaison difficile entre la Ligue Nationale A suisse et le SRC. Ce soir, l’on voit très clairement la différence. Sportivement, le Servette Rugby Club a passé un cap et c’est indéniable. » En effet, au rythme de trois entraînements par semaine, l’encadrement Grenat sait instaurer d’ores et déjà les conditions d’un club professionnel, sans l’être encore pleinement. Et les joueurs l’assument avec une détermination bien précise.

« À Genève, le sport est bien représenté par l’ensemble des équipes qui sont présentes sur le territoire du canton. Il faut qu’il y ait un échange entre tous ces clubs, parce que Genève est bien de nos jours le canton du rugby en Suisse »

Gabriel Lignières, manager sportif principal du Servette Rugby Club

Pourtant, par sa stature, le Servette Rugby Club souhaite devenir un point de référence et de soutien pour l’ensemble du rugby, sinon suisse ou romand, genevois. C’est du moins ce qu’assument les cadres du club Grenat, à commencer par le manageur sportif principal Gabriel Lignières. « Ce trophée est un peu anecdotique. Ce que l’on souhaite – et c’est ce qu’il nous semble important – est de faire une ouverture sur le rugby suisse », assurait-il alors avant de poursuivre: « Le club de Servette essaie toujours d’attirer du public, de le sensibiliser au rugby. Et à Genève, le sport est bien représenté par l’ensemble des équipes qui sont présentes sur le territoire du canton. Il faut qu’il y ait un échange entre tous ces clubs, parce que Genève est bien de nos jours le canton du rugby en Suisse. » Et sans nul doute, par son évolution constante, Servette dore encore plus l’image du rugby à Genève.

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« Le SRC motive les autres clubs », assurait toujours Gabriel Lignières. « Il semble bien que notre club ait généré de l’envie chez les autres, un bel exemple pour l’entier canton. GePLO transmet aussi une très belle image de réussite parce que l’on voit que c’est un club qui bosse. » Tous pourtant, s’apprêtent à reprendre leur championnat respectif dans deux semaines et les deux clubs repartent avec des effectifs bien différents. Si Servette a réalisé une intersaison de larges et précieux transferts, Genève Plan-les-Ouates sait repartir, à quelques exceptions près, avec l’équipe sacrée championne de suisse au mois de juin dernier. « Aujourd’hui, nous n’avons pas eu énormément de nouveaux joueurs, trois ou quatre. Mais dans l’ensemble, c’est plus ou moins la même équipe de l’année passée », assure alors Éric Andreu.

Servette mettra le cap direct sur la Fédérale 3

Samedi soir, au Stade de Genève, plusieurs joueurs Grenat ont régalé un festival face aux jaunes et bleus de Plan-les-Ouates. À commencer par Fahd Rguibi Idrissi, arrivé cet été à la Praille en provenance de Bourgoin-Jallieu, club de Fédérale 1. Auteur de quatre essais personnels, dont un en solitaire après effacé l’ensemble de la défense de GePLO (8e) et un nouveau après s’être feint du marquage de Lavorel (40e), l’ailier de 23 ans a connu une première particulièrement fortunée avec sa nouvelle couleur. Le jeune homme formé à l’US Oyonnax connait parfaitement désormais les possibilités qui sont les siennes sur le vert de la Praille. Accompagné, par l’ancien arrière de Chambéry William Goodwin et l’ouvreur de l’Équipe de Suisse Julien Gros, en numéro 10 – auteur d’une splendide ouverture du pied pour l’essai de Benjamin Donin à la 56e –, les Grenat ont fait montre d’un niveau particulièrement élevé face aux Chevaliers, preuve pratiquement faite de leur ambition certaine d’atteindre définitivement les divisions Fédérales dès l’an prochain, dès 2019, cinq ans après être nouvellement apparu au sein des divisions territoriales du Lyonnais. Cinq promotions plus tard, le Servette Rugby Club n’est en tous cas pas prêt de s’arrêter. Cette semaine, ils ont prouvé être prêts pour leur première sortie de la saison à Écully le dimanche 16 septembre; Gabriel Lignières voulait justement s’en assurer. « L’état d’esprit est bon et c’est ce qui est fabuleux dans le rugby. Nous pouvons construire des liens entre tous les joueurs, les détruire, puis les refaire à nouveau. C’est ce qui fait que malgré 17 recrues, nous avons réussi à rester dans la continuité du 24 juin [ndlr, jour du sacre du Servette Rugby Club en championnat de France], de conserver le même état d’esprit. Je ne suis pas facile avec les joueurs mais je suis heureux de voir que nous y sommes tous. Cette victoire [ndlr, face à GePLO] est leur récompense », aiguillonnait-il alors. Son nouvel arrière William Goodwin lui emboitait par ailleurs le pas au terme de la rencontre samedi soir: « Pour notre premier match, l’on voit que le courant passe bien entre nous et c’est toujours une très bonne nouvelle de pouvoir commencer la saison dans de telles conditions. Il faut dire que même si la rencontre avait la teneur d’un match amical, il n’empêchait pas qu’il y ait une petite crispation avant la début. Donc, je suis heureux que tout se soit bien passé. » Aussi, après avoir repris les entraînement le mois dernier et après avoir réalisé un stage de trois jours dans la station d’altitude de Tignes, le contingent démontre déjà une parfaite maîtrise de son rugby.

« Ils ont l’ambition de monter dans les plus hautes sphères du rugby français, je pense qu’ils y arriveront vu le sérieux que leurs joueurs témoignent sur le terrain. Puis, avec le niveau de base et l’encadrement administratif qu’il ont autour, je ne vois pas vraiment d’obstacle à leur ambition d’intégrer le plus haut niveau en France »

Maxime Chiavaroli, trois-quart centre du RC Genève Plan-les-Ouates

Faut-il préciser, la stature des individualités du Servette Rugby Club ne laisse que difficilement indifférents les adversaires: « Il y a de magnifiques joueurs, c’était très beau à voir. Ils ont mis du jeu comme j’en ai jamais vu – assure alors le numéro 12 de Genève Plan-les-Ouates, Maxime Chiavaroli – Je n’ai jamais joué contre une équipe aussi expérimentée, aussi brillante techniquement, sur tous les plans de jeu et sur les replacements. Ils étaient au-dessus à tous les niveaux de jeu. Ils ont l’ambition de monter dans les plus hautes sphères du rugby français, je pense qu’ils y arriveront vu le sérieux que leurs joueurs témoignent sur le terrain. Puis, avec le niveau de base et l’encadrement administratif qu’il ont autour, je ne vois pas vraiment d’obstacle à leur ambition d’intégrer le plus haut niveau en France. » Pour la première fois en cinq ans, Servette prête sans concession sa rage de vaincre et la preuve de son indéniable supériorité. Et cela prend obligatoirement de court les derniers sceptiques. « Nous avons recruté des joueurs sur une idée de jeu, avoir un pack structuré, solide, dur, tout en mettant un peu de folie derrière. L’alchimie est en train de prendre assez vite, plus vite que ce que je ne pouvais l’imaginer. Cette année, nous allons clairement nous appliquer à améliorer notre rugby, parce que sur le plan humain, tout va très bien », confirme toujours alors Gabriel Lignières. L’entraîneur du Servette Rugby Club respire, en réalité, après avoir connu des débuts moins sereins à la tête des deux équipes, espoirs et la première, dès septembre 2017. Avec 45 individualités (seulement) pour les deux formations, les Grenat manquaient la saison passée de relève, néfaste pour le plan de succession que souhaitait alors son manager sportif. Car faut-il le préciser, au-delà de guider la première équipe vers le titre de champion de France de Promotion Honneur, Gabriel Lignières a également suivi de très près l’équipe espoirs – où figurait notamment Matthieu Husson – défaite 25-44 en huitièmes de finale face à Châlon-sur-Saône, et ce malgré la première titularisation de trois jeunes de l’Académie Philippe Mollier, Gaétan Kusek et Clément Capdevielle. Mais dès cette année, Servette saura assurer son plan de mixité, voyant collaborer ensemble jeunes de l’Académie, à l’image justement de la promotion en équipe première de Kusek, et individualités de très grande expérience. « Sans oublier tous les anciens joueurs qui étaient déjà présents à Servette depuis le début, les jeunes joueurs de notre formation auront pleinement l’occasion d’être inspirés par les joueurs de la Première », affirme alors Gabriel Lignières.

De Kenji Caprice à William Goodwin, un changement d’environnement à Servette

Il était l’un des piliers des Chevaliers ces deux dernières années, remportant quelques titres sur le vert du stade des Cherpines, deux titres de Champions suisses de LNA en 2016 face au RC Nyon et 2018 face à Hermance, ainsi qu’une Coupe de Suisse face à Avusy en 2017. Kenji Caprice a pris la décision de répondre favorablement à l’invitation du Servette Rugby Club. Après quelques mois d’attente, il a finalement accepté en août. « J’ai été contacté lors de la deuxième partie de saison, les dirigeants de Servette étaient intéressés par mon profil. Seulement, jusqu’à la finale [ndlr, de championnat suisse à Colovray], j’ai laissé l’offre de côté avant d’accepter en août », confie alors le Français, ancien joueur de Fédérales à Paris. Le doctorant à l’Université de Genève expliquait lors d’une interview par téléphone qu’il nous a concédée, avoir longtemps imaginé jouer sous les couleurs Grenat à son arrivée à Genève il y a quelque deux ans: « Je suis arrivé en avril il y a deux ans à Genève, je me suis entraîné avec Plan-les-Ouates parce qu’ils étaient plus proche de chez moi et que j’y avais plus de contacts. Mais je comptais toujours rejoindre un jour le Servette Rugby Club. » Aussi, même si le calendrier des rencontres lui convient moins bien – « jouer le dimanche, c’est différent », alors qu’en LNA la plupart des rencontres sont organisées le samedi après-midi – le trois-quart centre saura savourer ses premières apparitions sous ses nouvelles couleurs. Il en a eu l’occasion samedi soir face à son ancienne équipe, il l’aura très certainement à nouveau dès dimanche 16 septembre face à ARCOL.

« C’est aussi pour cela que j’ai voulu arriver à Servette, j’avais atteint un peu tout ce que la Suisse pouvait m’offrir. Cette année, rien n’aurait vraiment changé. J’ai voulu une autre expérience, me refaire ma place dans un groupe plus relevé. En terme de challenges, j’ai vraiment hâte de devoir me confronter à des joueurs de haut niveau »

Kenji Caprice, transfuge de Genève Plan-les-Ouates vers le Servette Rugby Club

Pourtant, cela ne signifie pas que le chimiste ne prend plus aucun égard à ses anciens coéquipiers et entraîneurs aux Cherpines. Arrivé récemment dans le canton, c’est bien avec les Chevaliers qu’il a appris à connaître la ville de Genève, ses recoins et ses secrets également. Désormais au Servette, Kenji Caprice devient alors de plus en plus un Enfant de Genève. Et cela il le doit en partie à ses anciennes couleurs. « GePLO représente un peu ma famille à Genève, j’ai découvert la ville avec eux et grâce à eux. En Suisse, j’ai vécu de très bons moments, aussi à apprendre à connaître les autres équipes du pays. Je ne me souviens que de très bons moments passés en leur compagnie », assurait-il alors. Aussi, par rapport à l’équipe qui fut championne de Suisse en juin, il souhaitait découvrir de nouvelles émotions, de nouveaux défis. « C’est aussi pour cela que j’ai voulu arriver à Servette, j’avais atteint un peu tout ce que la Suisse pouvait m’offrir. Cette année, rien n’aurait vraiment changé. J’ai voulu une autre expérience, me refaire ma place dans un groupe plus relevé. En terme de challenges, j’ai vraiment hâte de devoir me confronter à des joueurs de plus haut niveau. Vraiment. »

« Nous cherchons indéniablement de créer, dès le début, une histoire commune, des liens indéfectibles. Pour ce faire, il fallait qu’il y ait aussi des joueurs qui acceptent de descendre pour offrir leur connaissance. Nous essayons tous de faire partager notre propre expérience personnelle et chaque individualité ici en a déjà beaucoup »

William Goodwin, arrière du Servette Rugby Club

« Il y a un véritable projet qui est né à Servette et je suis heureux de pouvoir en faire partie », lâchait alors le nouveau numéro 15 servettien William Goodwin. L’ancien joueur de Fédérale 1 avec Chambéry est, avec tous les autres transfuges de l’intersaison, l’autre belle histoire des transferts Grenat cet été. Une belle histoire parce que l’explication du projet qui est le sien colle parfaitement à l’esprit voulu par le club depuis ses débuts en 2014. Aussi, passé de la Fédérale 1 aux Pré-Fédérales, un écart de trois divisions inférieures, William Goodwin assure vouloir grandir sous le bouclier servettien. « Il y a plusieurs joueurs qui ont joué parmi le haut niveau en France et qui apprennent à jouer avec les joueurs qui composaient l’équipe les saisons précédentes – détaille-t-il avant de poursuivre – Nous cherchons indéniablement de créer, dès le début, une histoire commune, des liens indéfectibles. Pour ce faire, il fallait qu’il y ait aussi des joueurs qui acceptent de descendre pour offrir leur connaissance. Nous essayons tous de faire partager notre propre expérience personnelle et chaque individualité ici en a déjà beaucoup. Maintenant, il nous faut créer une équipe et nous sommes sur la très bonne voie pour y parvenir. » Une chose est dès lors sûre: Servette s’apprête déjà au niveau supérieur.

Les faits de match:
Servette Rugby Club v Rugby Club Genève Plan-les-Ouates, 101-0 (49-0)

Composition du Servette Rugby Club:
1 Marius Chapel, 2 Loïc Otal, 3 Adrien Vigne-Donati, 4 Dylan Dene, 5 Mathias Bernath-Yendt, 6 Rafaël Candotto, 7 Vincent Darracq, 8 Quentin Dessauvages, 9 Jonathan Torossian, 10 Julien Gros, 11 Louis Baudouin, 12 Maxime Tognon ©, 13 Paul Davallet, 14 Fahd Rguibi Idrissi, 15 William Goodwin. Remplaçants: 16 Pierre Topé, 17 Fayçal Sahli, 18 Moussa Reghis, 19 Antoine Moreau, 20 Léo Bel, 21 Liam Kavanagh, 22 Benjamin Donin, 23 Kenji Caprice, 24 Jilali Aïb et 25 Sofiane Bouteiller.

Composition du RC Genève Plan-les-Ouates:
1 Kevyn Soule, 2 Loustau-Lindeloux, 3 Matthieu Leroux, 4 Guillaume Ruys, 5 Mickaël Threstran, 6 Florian Diller ©, 7 Jean-Baptiste Paquette, 8 Vincent Giffard, 9 Aurélien Champ, 10 Nicolas Degli-Angeli, 11 Olivier Von der Weid, 12 Maxime Chiavaroli, 13 Édouard Moussion, 14 Leny Favre-Bouvin, 15 Lavorel. Remplaçants: 16 Benammou, 17 Emanuel-Antonio Vazquez Losada, 18 Bretton, 19 Lerda, 20 Usson, 21 Piccard, 22 Romain Maitre, 23 Benjamin Bedat, 24 Julien-Thomas Barrau et 25 Horn.

Essais: 3e, 8e, 22e et 40e Rguibi Idrissi, 5e et 19e Davallet, 11e Candotto, 35e et 38e Baudouin, 43e et 56e Donin, 46e et 60e Otal, 48e Kavanagh, 63e et 79e Chapel, 70e Kaprice.
Transformations: 3e, 60e et 63e Torossian, 22e Goodwin, 43e, 46e, 48e Gros, 79e Tognon.

Notes: Stade de Genève.
Genève Plan-les-Ouates sans Gaëtan Hirsch (blessé), Nicolas Ruys ni Pierre Giffard.