Neuchâtel Xamax débute décidément bien sa nouvelle saison dans l’élite. Une semaine après avoir dominé le FC Lucerne à la Swissporarena (0-2), les hommes de Michel Decastel ont brillamment tenu en échec le FC Bâle à leur premier match à domicile, dans une Maladière comble (12’000 spectateurs). Raphaël Nuzzolo a répondu en fin de match (86e) à un but de Noah Okafor (64e). Le jeune talent de 18 ans, formé à Bâle, a bénéficié de la confiance du nouvel entraîneur par intérim Alex Frei. Il le lui a bien rendu mais cela n’a pas suffit (1-1); Bâle reste sur sept matches sans victoire (dont cinq défaites en amical cet été).
Nul doute, le FC Bâle franchit en cette heure même le premier col hors catégorie de son “tour” de Suisse, voire peut-être d’Europe. À peine la saison de Super League lancée que le club rhénan en vient à devoir gérer une crise. Une crise d’identité en premier lieu; le FC Bâle a perdu ce qui faisait sa force les précédentes années: sa sérénité, son humilité, sa discrétion. Pourtant, ce samedi soir, la simple présence de Marco Streller dans les couloirs de la Maladière laisse présumer un psychodrame interne flagrant, réservé de toute circonspection. Alex Frei n’est qu’un intérimaire et cela tout le monde semble l’avoir admis, sauf que le passage du témoin n’en est pas moins élucidé alors que les Bâlois jouent leur saison européenne mercredi soir contre le PAOK Salonique au Parc Saint-Jacques. Puis, le FC Bâle doit réapprendre à se gouverner au prisme d’un apprentissage encore long pour la direction nouvelle génération. Le coup de sang relatif à l’éviction de Raphaël Wicky dans la matinée de jeudi témoigne d’indications aussi claires qu’inquiétantes; le FCB n’a plus la patience d’un temps. En conséquence, l’ensemble du travail d’édification débuté la saison dernière, marquée par une brillante avancée en Champions League, est écroulé et il incombera à la nouvelle main de redessiner la figure d’un club qui petit à petit ruine les bases d’une saison qui s’annonce déterminante. Certes, Wicky garde sur lui le sceau indélébile d’un échec face aux Young Boys, il en était devenu le responsable de la déroute subie en championnat suisse la saison passée. Sauf qu’on ne lui a pas permis de s’en relever, malgré ses excellents atouts et cela pourrait bien coûter cher. D’abord parce que le FC Bâle ne s’en est pas relevé comme attendu à Neuchâtel; l’âme du onze de base dessiné par Alex Frei n’admettait aucune personnalité, dans le jeu non plus. Certes, sa main souffrait des absences de marque de Zdravko Kusmanović, Raoul Petretta et Taulant Xhaka, tous annoncés blessés. Il n’a empêché que le “jeune” Alex Frei – 39 ans, soit deux ans de moins que Wicky – a semblé vouloir porter une nette impression de rupture. L’ancien attaquant de l’équipe de Suisse a en effet effectué des changements notoires dans l’avant-match face à Neuchâtel Xamax FCS. Il a redonné sa chance à Ricky van Wolfswinkel à la pointe de l’attaque, titularisé aux côtés d’Albian Ajeti, tout en reléguant Valentin Stocker et Serey Die sur le banc et Dimitri Oberlin en tribunes, alors que le jeune homme (classe 1997) fait partie des talents brut de la formation rhénane. Il avait par ailleurs prolongé en mai dernier avec le club jusqu’en 2022, preuve de l’attachement certain que lui porte sa société. « Il est toujours délicat de jouer contre une équipe qui vient de changer d’entraîneur car cela implique un changement de dynamique dans le groupe », entonnait alors en zone mixte Raphaël Nuzzolo.
« Nous attendions Bâle dans un 4-4-2, j’en étais personnellement persuadé. Je jouais avec [Alexander Frei et Marco Streller] il y a déjà une dizaine d’année. Je sais qu'[Alex] a toujours joué en 4-4-2. Cela nous a permis de bien nous préparer sur le terrain »
Raphaël Nuzzolo, attaquant de Neuchâtel Xamax FCS
D’une part, il faut dire que sa volonté inopinée de revenir à un 4-4-2 était attendue par l’opposition et d’autre part, elle manquait un tant soit peu de maîtrise dans son application; les deux attaquants ont souvent été éclipsés alors qu’Okafor et Aldo Kalulu ont produit le plus gros du travail sur les ailes. Seule la lucidité du premier aura permis aux Bâlois de prendre temporairement l’avantage peu après l’heure de jeu (64e), et ce malgré un très pauvre taux de convertibilité (14 tirs au but, dont 8 purement manqués). Largement insuffisant pour la trempe du désormais vice-champion suisse. « Nous attendions Bâle dans un 4-4-2, j’en étais personnellement persuadé », avoue en fin de match le sauveur xamaxien Raphaël Nuzzolo. « Je jouais avec eux [ndlr, Alexander Frei et Marco Streller] il y a déjà une dizaine d’année, ce qui en dit long sur mon ancienneté [rires], mais je sais qu'[Alex] a toujours joué en 4-4-2. Cela nous a permis de bien nous préparer sur le terrain. » Et il faut dire, qu’au sein de la formation rouge et noire, tout le monde a pleinement répondu présent; à commencer par Arbenit Xhemajli qui a dû remplacer presque au pied levé Igor Djuric, blessé jeudi à l’entraînement et dont la première partie de saison est déjà fortement menacée. Le jeune homme de 20 ans qui a connu sa grande première en Super League après n’avoir joué, les saisons passées, qu’en Promotion League en UEFA Youth League et – évidemment – en Challenge League avec Xamax, s’est distingué à la qualité d’une défense qui aura repoussé le FC Bâle dans ses ultimes retranchements. Preuve faite que le garçon d’1,90 mètre participait pleinement aux projets de son entraîneur Michel Decastel. Contrairement à d’autres jeunes talents de la formation de la saison passée, à l’image de Bruno Mota et Elvis Bratanovic, Xhemajli a gardé la confiance de son entourage en prolongeant son contrat pour une année supplémentaire. Il a même été préféré, dans une juste continuité, à la nouvelle recrue de 26 ans Miguel Santana Luna, formé à Las Palmas. Buteur en amical face à Lausanne, lors de la victoire 5-1 à l’inauguration du stade de la Tuilière le 29 juin dernier, le défenseur central espagnol n’était pas sur la feuille de match face à Bâle, alors qu’il était annoncé blessé samedi dernier à Lucerne.
![xambas-5 L'Hollandais Ricky van Wolfswinkel a rejoué en ce début de saison, après avoir essuyé une blessure l'année dernière lors de la campagne du FC Bâle en Champions League. Mais le numéro 9 n'a pas été à la hauteur des attentes. L'attaquant à même manqué une reprise (délicate) face au but sur un centre de Luca Zuffi à la 28e minute. © leMultimedia.info / Oreste Di Cristino [Neuchâtel]](https://vivisantangelomultimedia.files.wordpress.com/2018/07/xambas-5.jpg?w=466&resize=466%2C311&h=311#038;h=311)
Raphaël Nuzzolo: « On peut faire autrement que de toujours tout changer »
Raphaël Nuzzolo est le joueur neuchâtelois qui cumule, à coup sûr, la plus grande expérience au plus haut niveau en Suisse. Il n’était de peu plus présent à Neuchâtel lors de l’ultime match de Super League de Xamax face au FC Bâle en décembre 2011. Mais si le score d’alors fut déjà un mérité 1-1, les retrouvailles de ce Neuchâtel Xamax-Bâle ressemble davantage à un précédent affrontement la même année, mais pas la même saison. Le 23 avril 2011, l’année de promotion du FC Lausanne-Sport et du Servette FC en Super League, les Xamaxiens égalisaient en fin de match contre les Rhénans, sur un but de Nuzzolo à la… 93e minute! Évidemment pas la même époque, mais les mêmes émotions à un peu plus de sept ans d’écart. Il n’empêche que ce retour (quasiment) triomphant de la Super League à la Maladière retint ce samedi un particularisme de taille: le match a eu lieu à guichet fermé (12’000 spectateurs), du (presque) jamais vu. « C’est ma 14e saison ici à Neuchâtel et ce n’est que la troisième fois que je joue devant une Maladière pleine – raconte le numéro 14, buteur à nouveau au terme du marathon (86e) – Que cela puisse durer le plus longtemps possible. » Une plénitude. « Il aurait été dommage de perdre ici, dans ces conditions-ci, parfaites », poursuit alors Raphaël Nuzzolo. Et cela est d’autant plus vrai que Xamax a partagé la possession du ballon (50%) tout du long, cueillant même presque par surprise leurs adversaires en début de seconde période, sur un coup de tête légèrement imprécis de Nuzzolo (51e) et un tir puissant de longue distance de Veloso peu avant l’heure de jeu (58e). Ceci même sans compter que Xamax eut sa meilleure occasion à la demi-heure de jeu sur une contre-attaque menée par le même Veloso et conclue (un peu précipitamment) par Gaëtan Karlen (34e). Le nouveau portier du FC Bâle Jonas Omlin était parvenu à se sauver du mieux possible. « Une victoire n’aurait pas été volée – aiguillonne alors en zone mixte le portier Laurent Walthert – Nous pouvons être fiers, c’est assez fou. Il ne faut pas oublier que nous donnons toujours tout afin d’éviter les regrets en fin de match. » « Nous avons, en effet, eu un petit moment fort dans le premier quart d’heure de la seconde période. Ils nous ont fait mal sur le 0-1 mais avec les changements opérés, notre esprit guerrier a payé », confirme à nouveau le buteur Nuzzolo.
« Il ne faut pas toujours tout changer. Il existe des liens forts entre nous et c’est une fierté. Sans stars, on se bat ensemble pour le collectif. L’équipe de France me semble être le meilleur des exemples »
Raphaël Nuzzolo, attaquant de Neuchâtel Xamax FCS
Ce qui surprend d’autant plus est que Neuchâtel Xamax a évolué la quasi totalité de sa rencontre face au FC Bâle avec la même équipe championne de Challenge League il y a deux mois, dans sa même configuration. De quoi prendre une revanche sur les mauvaises critiques, sinon sur les utopies bien fondées qu’une promotion implique inévitablement des renforts de taille et de renom. Mais personne n’oublie, dans les faits, que Neuchâtel Xamax FCS a trouvé ses renforts à l’intersaison, sauf que le club les a clairement choisis pour leur grand dévouement à ses couleurs, ce qui n’est pas le cas partout. Et la plupart d’entre eux – à l’exception donc de Miguel Santana – figuraient sur la feuille de match ce samedi soir. Il y avait Hamed Koné, un milieu offensif, très expérimenté (30 ans) même s’il na jamais joué en Suisse mais que Michel Decastel connaît parfaitement pour l’avoir entraîné à Abidjan par le passé. Aux côtés du transfuge du Servette FC William Le Pogam, figurait également Arbnor Fejzullahu, 25 ans en provenance de son Albanie natale (qu’il n’avait par ailleurs jamais quittée). Puis, même si annoncé blessé face à Lucerne et Bâle, le plus grand transfert de l’équipe rouge et noire se nomme sans doute Kemal Ademi, 22 ans. Ce nouvel attaquant d’1,97 mètre devrait rapidement trouver son temps de jeu avec l’équipe, malgré qu’il se remette avec légèreté d’une grave blessure au ménisque contractée la saison passée. Il avait pourtant déjà été aligné en match amical contre Young Boys et Lausanne cet été. Mais cela n’empêche que l’ensemble de ces individualités évoluera en ce début de saison dans la doublure des favoris premiers, Mike Gomes sur l’aile droite, Charles-André Doudin et Max Veloso au milieu de terrain et Raphaël Nuzzolo à la pointe de l’attaque. « Il ne faut pas toujours tout changer. Il existe des liens forts entre nous et c’est une fierté. Sans stars, on se bat ensemble pour le collectif. L’équipe de France me semble être le meilleur des exemples », illustre alors Raphaël Nuzzolo, suivi dans ses propos par Laurent Walthert: « Nos résultats font taire ceux qui nous pensaient peu compétitifs en Super League. Tout cela valide l’esprit de notre Président [ndlr, Christian Binggeli]. Le collectif est la base, tout le reste en découle. Nous n’avons besoin d’aucun égo surdimensionné chez nous. » Certes, Neuchâtel Xamax FCS a su transposer ses mêmes qualités de la Challenge League à la Super League, de bon aloi même si la saison n’en est qu’à ses tout débuts.
« Nous avons prouvé que, face à des joueurs internationaux et contre Bâle, nous pouvons régater pleinement »
Raphaël Nuzzolo, attaquant de Neuchâtel Xamax FCS
En somme, Neuchâtel Xamax a compté ses sept renforts depuis la mi-juin, sans oublier l’arrivée du portier de renfort Matthias Minder – qui a remplacé Loïc Jacot, prêté à Lucerne – et de l’attaquant Tunahan Çiçek, apparu dès la 84e minute sur le terrain face à Bâle. Une politique posée et déterminée qui semble contraster avec celle de ses adversaires du jour, du moins en apparence. « On peut faire autrement que de toujours tout changer – aiguillonne encore Raphaël Nuzzolo – Nous avons prouvé que, face à des joueurs internationaux et contre Bâle, nous pouvons régater pleinement. » Peut-être que Xamax est alors en train de livrer la plus belle leçon de gestion depuis son accession à l’élite.
![xambas-9 Laurent Walthert a été impérial pour le retour de la Super League à Neuchâtel. Le gardien xamaxien a sauvé les siens plus d'une fois – et surtout à la 40e face à Albian Ajeti – pour permettre à Xamax de ne pas sortir perdant de sa comble Maladière (12'000 spectateurs en sold-out). © leMultimedia.info / Oreste Di Cristino [Neuchâtel]](https://vivisantangelomultimedia.files.wordpress.com/2018/07/xambas-9.jpg?w=623&resize=623%2C416&h=416#038;h=416)
![xambas2-1 Le banc xamaxien est riche, très riche. Les nouvelles recrues sont, à quelques exceptions près, bien présentes. De gauche à droite sur le banc de touche: Hamed Koné, le gardien remplaçant Matthias Minder, Tunahan Çiçek, Arbnor Fejzullahu, Samir Ramizi, Thibault Corbaz et le transfuge servettien William Le Pogam, derrière l'entraîneur Michel Decastel. © leMultimedia.info / Oreste Di Cristino [Neuchâtel]](https://vivisantangelomultimedia.files.wordpress.com/2018/07/xambas2-1.jpg?w=309&resize=309%2C206&h=206#038;h=206)
Laurent Walthert: « Nous devons rester humbles et connaître notre condition »
« Nous avons 4 points mais ce n’est que le début de l’aventure. Gardons les pieds sur terre. Il nous reste 34 batailles et il nous faut absolument éviter de reproduire l’exemple du Lausanne-Sport qui avait bien commencé sa saison mais qui n’a pas pu éviter la culbute en Challenge League. » Les grands hommes de la formation neuchâteloise le savent; la Super League peut apparaître traître, par moments. Raphaël Nuzzolo évoquait à juste titre en zone mixte le désastre grandiose commis par le FC Lausanne-Sport la saison dernière, chutant du cinquième au dernier rang du classement en une moitié de saison teintée par les plus mauvais résultats. En somme, voici l’exemple à ne pas suivre. « Restons humbles. Nous connaissons notre rôle à jouer dans ce championnat. Il nous faut donc nous focaliser sur le long terme et ne pas nous arrêter aux résultats actuels, même si très bons », dévoile alors le portier Laurent Walthert, incontesté dans sa cage. Face au FC Bâle, le numéro 30 a s’est montré pleinement décisif, et à plusieurs reprises: d’abord face à Aldo Kalulu (11e) puis sur un tir à bout touchant d’Albian Ajeti en fin de première mi-temps (40e). « J’essaie d’être comme d’habitude, de donner un coup de main à mes coéquipiers qui sont irréprochables, parfaits – entonnait alors le portier neuchâtelois avant de poursuivre – Il me fait être toujours bien placé [ndlr, en faisant référence à sa parade réflexe sur Ajeti]. Je dois toujours être juste – c’est le mot –, le plus souvent possible. Pour l’instant, cela se passe bien mais pourvu que cela continue aussi après. »
« Pour nous, la situation était inconcevable mais nous avons réussi; nous irons à Tourbillon avec quatre points en main. Contre quiconque nous irons jusqu’au bout. Cela fait partie de notre ADN »
Laurent Walthert, gardien n°1 de Neuchâtel Xamax FCS
Il faut dire que depuis le début, Laurent Walthert a toujours eu l’esprit d’équipe, en toute circonstance. Cela n’allait certainement pas changer en Super League: « Le football est un sport collectif. Si le collectif coule ou peine à avancer, les individualités aussi. » Ceci même sans compter le soutien moral incompressible dispensé par l’entraîneur, Michel Decastel. « Il a été le premier à être convaincu que nous pourrions tenir en échec le FC Bâle. Sans doute qu’à force de nous le marteler, l’idée a fini par entrer dans nos têtes », s’amuse alors le portier xamaxien. Toujours est-il, qu’à force d’y croire, les Rouges et Noirs ont pleinement dépassé leurs attentes en ce début de saison: « Notre crainte était d’arriver à Tourbillon avec zéro points. Ce ne sera pas le cas. Pour nous, la situation était inconcevable mais nous avons réussi; nous irons à Sion avec quatre points en main – se rassure alors Laurent Walthert avant de conclure – Contre quiconque nous irons jusqu’au bout. Cela fait partie de notre ADN. Nous savons jouer à l’extérieur et nous savons remonter un handicap contre le FC Bâle, que cela nous serve! »
Les faits de match: Neuchâtel Xamax FCS v FC Bâle, 1-1 (0-0) Composition de Neuchâtel Xamax FCS: Laurent Walthert ©, Mustafa Sejmenovic, Arbenit Xhemajli, Janick Kamber, Mike Gomes, Pietro Di Nardo, Charles-André Doudin, Max Veloso (74e Thibault Corbaz), Geoffrey Tréand (69e Samir Ramizi), Gaëtan Karlen (84e Tunahan Çiçek) et Raphaël Nuzzolo. Entraîneur: Michel Decastel. Composition du FC Bâle: Jonas Omlin, Marek Suchý ©, Eray Cümart, Blás Riveros, Silvan Widmer, Fabian Frei, Luca Zuffi, Noah Okafor (77e Valentin Stocker), Anto Kalulu Kyatengwa (62e Kevin Bua), Albian Ajeti et Ricky van Wolfswinkel (69e Samuele Campo). Entraîneur: Alexander Frei. Buts: 64e Okafor (0-1); 86e Nuzzolo (1-1). Notes: Stade de la Maladière, Neuchâtel. 12'000 spectateurs (sold-out). Neuchâtel Xamax sans Igor Djuric, Kemal Ademi (blessés), Liridon Mulaj et Frédéric Nimani (non convoqués). Bâle sans Signori António, Zdravko Kusmanović, Raoul Petretta, Taulant Xhaka (blessés), Kostantinos Dimitriou, Dimitri Oberlin et Neftali Manzambi (non convoqués). 92e Expulsion de Samuele Campo (double avertissement). Arbitre: Nicolaj Hänni.