Mehidin : « Je suis un gentil. C’est un élément qui va ressortir »

Mehidin Susic sera sur scène les 5 et 6 octobre au Caustic Comedy Club. © Yves Di Cristino / leMultimedia.info

Mehidin Susic, 27 ans, employé de la logistique d’une imprimerie, n’a qu’un rêve : gagner sa vie en tant qu’humoriste. Telle une première récompense pour celui qui est très investi dans la scène genevoise avec The KéMedy Club, il joue pour la première fois son spectacle les 5 et 6 octobre au Caustic de Carouge.

Quel est le parcours qui t’as mené à l’humour ?

J’ai fait l’armée après l’Ecole de Culture Générale Henry Dunant (ndlr, à Genève) et ensuite j’ai commencé à travailler avant de réaliser que l’humour me plaît plus. Je n’en vis pas encore. Pour l’instant, je travaille à plein-temps chez Atar, une imprimerie de la zone industrielle.

Le stand-up, ta discipline dans l’humour, est à la mode. Comment tu l’as découverte ?

J’ai fait de l’impro pour me lancer sur scène mais j’avais déjà l’envie de faire du stand-up, que j’avais découvert via le Jamel Comedy Club. Ça me motivait beaucoup. La première fois que j’ai fait du stand-up c’était pour une première partie d’un spectacle de ma troupe d’impro, les Funky Fantômes.

Pourquoi faut-il aller te voir ?

Je pense que j’ai des sujets intéressants, sur moi, bien sûr, comme dans la plupart du temps dans le stand-up. Je parle du passage de l’enfance à l’âge adulte. Je suis un gentil. C’est un élément qui va ressortir dans le spectacle. Pour en savoir plus, il faut venir me voir ! Venez, ça va être bien.

Affiche du spectacle de Mehidin Susic.

Souvent, l’affiche d’un seul-en-scène se résume à une photo avec le nom de l’artiste et une typographie spéciale pour l’occasion. La tienne est très graphique, avec une ambiance « sombre », comme dans les comedy clubs.

Il y a un côté dessin dans l’affiche et j’ai toujours aimé cet aspect. Sébastien Batisti, un ami, avait fait un beau dessin d’un basketteur et j’ai voulu la même chose. A partir de quelques photos, il a créé l’affiche qui me plaît beaucoup.

En 2015, tu as participé au concours Jokenation organisé par Montreux Comedy, remporté par Alexandre Kominek. C’était une bonne expérience ?

C’était enrichissant. Comme au foot, c’est toujours agréable de jouer avec des joueurs plus fort ce qui était le cas. Il y avait déjà des humoristes confirmés, bien plus que moi. D’ailleurs, je croyais que j’étais prêt car j’avais fait des scènes qui avaient pas mal marché les semaines d’avant mais ce soir-là, ça a été un échec. Je n’avais pas réalisé que le public du Casino de Montreux (ndlr, où a eu lieu le concours) était plus âgé. Je pense que c’était une de mes erreurs.

Le travail du KéMedy (ndlr, que Mehidin a fondé avec Kévin Eyer), comme celui de tout comedy club, est vaste : booking de salles, programmation des soirées, promotion, etc. Le public, ravi du spectacle, sous-estime souvent la quantité du travail à fournir pour produire une scène d’humour.

C’est énormément de travail et il n’y a pas vraiment de jour de repos car tous les jours, des choses doivent être réglées. Le public ne réalise peut-être pas que c’est une si grande charge de travail. Tout doit être coordonné dans notre équipe de cinq personnes et on passe notre temps hors du travail pour organiser du mieux possible les soirées.

Tu joues de temps en temps en France : Paris et Lyon. Ça t’as plu ?

J’ai été un peu à Paris et Lyon. On m’a même proposé de réserver mon spectacle à Lyon mais pour l’instant rien n’est bouclé. C’est une ville dynamique, avec quelques comedy clubs dont certains sont très connus localement. Par exemple, j’ai joué au Complexe du Rire, qui accueille des pointures.

Infos bio :

Né le 1er janvier 1990 à Konjevic Pojle en Bosnie-Herzégovine;

1ère scène en avril 2014 au Chat Noir, lors d’une scène ouverte du Swiss Comedy Club.