Du 26 au 29 avril, des rires seront au rendez-vous au Festival du Rire de Genève. Avant le lancement de la quatrième édition, un point sur l’événement avec la comédienne Estelle Zweifel, co-fondatrice et programmatrice de cet événement qui cherche à se faire nom dans la cité de Calvin.
Quels sont vos objectifs pour cette quatrième édition ?
Nous souhaitons augmenter la fréquentation sur le festival et gagner en notoriété dans le paysage culturel genevois. Ce sont les objectifs de cette édition, avant que nous tirions un bilan des cinq premières l’année prochaine.

Quel genre de public-cible visez-vous ?
Nous avons constaté que le public genevois et frontalier est assez peu mobile. Il ne se rend pas facilement aux autres festivals comme Morges-sous-rire ou Montreux Comedy. C’est lui qui nous intéresse. Ensuite, si l’on parle des catégories d’âge, il faut voir au cas par cas selon le propre public de l’artiste. Par exemple, Frédéric Recrosio que nous avons reçu l’an dernier a un public d’un âge plutôt avancé.
Ce qu’il faut avoir en tête pour notre jeune festival, c’est que nous nous sommes inspirés du festival de musique « Voix de Fête » qui propose des artistes pas encore très connus mais dont la programmation reste intéressante et variée. Et « Voix de Fête » a trouvé son propre public, qui vient nombreux. Nous faisons la même chose, mais dans l’humour.
Comment choisissez-vous les artistes ?
Avec Tony Romaniello, nous allons voir des spectacles toute l’année en Suisse ainsi qu’à Paris et ne choisissons que des humoristes que nous avons vu sur scène. Nous avons des coups de cœur, c’est certain, et leur proposons de venir. Aussi, nous mettons en avant des humoristes locaux comme Alexandre Kominek, Charles Nouveau, Nadim, Edem Labah et Nathanaël Rochat cette année. Bien sûr, nous aimons aussi recevoir des humoristes étrangers, qui sont cette année Kheiron, Guillermo Guiz, Patrick Chanfray et Jo Brami. Kheiron qui a un grand succès à Paris, c’est une chance de l’avoir. Parfois, les artistes que nous souhaitons inviter ont un trop gros cachet pour nos moyens comme le magicien québécois Vincent C. C’est aussi une contrainte que l’on doit accepter.
Le festival attire de plus en plus d’humoristes qui ont beaucoup de succès. L’année dernière, il y avait Thomas Wiesel alors en plein essor, cette année c’est Kheiron qui cartonne à Paris et Nathanaël Rochat de plus en plus en Suisse. Allez-vous diffuser certains spectacles en télévision ou sur internet ?
Nous souhaitons mettre cela en place via une chaîne YouTube depuis 2015. Mais cela coûte très cher, donc nous avons dû faire l’impasse pour l’instant.
Actuellement, le festival dure quatre jours et n’a qu’une seule salle : le Casino-Théâtre. Souhaitez-vous le rallonger et vous agrandir ?
Nous nous poserons la question suite au bilan des cinq premières éditions. Peut-être que l’on ajoutera un ou deux jours de festival. Surtout, nous souhaitons toucher à des domaines qui complètent bien un spectacle d’humour comme par exemple y ajouter un peu de magie.