Le FC Lausanne-Sport a beaucoup à jouer samedi soir face au FC Bâle au Stade olympique de la Pontaise (20h). Dominateurs dans le plus clair du temps lors des trois dernières rencontres, les hommes de Fabio Celestini ont à chaque fois cédé les trois points dans les minutes conclusives de leurs matches. L’occasion est belle de renverser enfin la tendance.
C’est la dernière ligne droite; le FC Lausanne-Sport entre dans la quatrième et dernière tournée de son championnat. Et après les belles performances – victorieuses ! – à Vaduz et à Thoune, ponctuées par un match nul (0-0) utile face à Grasshopper il y a treize jours, c’est au mur bâlois que les hommes de Fabio Celestini se heurteront samedi soir dans la poursuite de leur survie en Super League. À la sortie de l’entraînement, vendredi en début d’après-midi, les joueurs lausannois dessinent un sourire sur leur visage, calmes et reposés, bien que les entraînements les aient dûment remontés à l’approche de l’échéance importante qui les attend. « C’est un grand match et j’espère vraiment que nous réussirons à enfin battre le FC Bâle – avoue le milieu de terrain Musa Araz, qui a connu un entraînement spécial ces dernières semaines en fonction de sa convalescence – Ce serait mérité au vue des matches précédents. Et c’est possible même si l’on connaît leurs très bons joueurs. Seulement, quand ils sont dans un bon jour, la tâche devient compliquée; nous l’avions vu au Parc Saint-Jacques dans les dernières minutes de notre dernière rencontre [ndlr, le dimanche 19 février 2017, défaite du LS 4-3]. Quand ils attaquent à onze et pressent l’adversaire, l’on prend passablement de mal à se défaire de leur pressing. Néanmoins, samedi, nous serons à domicile et le public (que j’espère nombreux) pourra sans doute nous porter. »
Pour Musa, le beau jeu et l’assiduité paient toujours, tôt ou tard: « Le football est généralement juste. Parfois, il est cruel et impitoyable, alors qu’à d’autres moments, il apparaît clément. Mais il fonctionne principalement au mérite. Et si l’on veut croire en nos chances, cette fois-ci, le football devrait aller de notre côté. » Réflexion juste et motivatrice pour un joueur qui s’est construit par le travail et la persévérance, du temps où il jouait avec les M21 du FC Bâle en Première Ligue Promotion jusqu’à son prêt à Winterthur à l’exercice 2015/2016. « On verra demain. Mais nous sommes sûrs de notre indéfectible motivation. Frustrés de nos précédents affrontements, nous sommes encore plus remontés pour passer enfin l’épaule. Je le sens bien », lâche-t-il. Pourtant, officiellement encore blessé, le milieu de terrain qui a joué tant en numéro 8 qu’en 6 – sinon même en défense centrale face à Chadrac Akolo lors du LS-Sion du 23 octobre 2016 (0-2) – ne sera pas de la partie face à Bâle samedi soir. Mais sa rééducation se porte si bien, à tel point qu’il envisage déjà promptement son retour: « Je cours normalement et au niveau cardio, je me sens très bien. Je n’ai pas eu beaucoup de problèmes dans mon rétablissement qui s’opère généralement assez rapidement chez moi. Mais cette fois-ci, j’ai retrouvé la forme vraiment très très rapidement. J’ai l’impression de n’avoir arrêté que deux semaines. Je cours depuis dimanche et mon état de forme est vraiment optimal. J’espère revenir avec l’équipe dès la semaine prochaine. » Soit à l’heure où il incombera au LS d’opérer un sérieux déplacement à Sion pour y disputer le dernier derby romand de la saison.
Jouer ses chances avec “grinta” et intelligence
Le FC Lausanne-Sport ne doit rien (ou presque rien) jeter de ses dernières confrontations face au FC Bâle car la clef reste là où elle a toujours été: dans la combattivité et le jeu au pied. Fabio Celestini le clame depuis le début de sa néanmoins excellente saison. Lutter de la première minute à la dernière est ce qui fera (ou favorisera) certainement la différence face aux leaders de Super League, qui ont su sauver les meubles dimanche face à Young Boys (1-1 au Parc Saint-Jacques). Le LS devra maintenir l’intensité habituelle quitte à devoir mieux gérer (et parfois canaliser) ses énergies en fonction de son imprévisible adversaire. Attention néanmoins à ne pas tomber en panne d’essence trop vite; piège récurrent qui a souvent contraint aux Lausannois la casse de leur rythme très soutenu sur le terrain. Mais là se jouera certainement l’issue de la rencontre. « Avec les individualités que Lausanne détient, le club ne peut pas se permettre de simplement déjouer l’adversaire, il est obligé de prendre le ballon et de bien jouer – avoue Musa Araz dans une interview exclusive concédée à leMultimedia.info ce vendredi (à paraître la semaine prochaine sur nos colonnes) – Nous n’avons pas le niveau des défenseurs centraux de Bâle, nous n’avons pas de Renato Steffen chez nous pour que nous puissions nous permettre de simplement déconstruire le jeu adverse. Nous sommes contraints de très bien jouer de la première minute jusqu’à la dernière. » Le prix à payer pour s’offrir peut-être le (très) grand FC Bâle. Réponse samedi soir, 20h.
#SwissSuperLeague – Ready for @lausanne_sport – @FC_Basel. Tonight at 20:00.
Match report and photo gallery on https://t.co/7tWygmDkmw pic.twitter.com/NFEq1RVfKY— leMultimedia.info (@leMultimedia) April 15, 2017