Alexandre Jaumin (LS eSport): « Nous sommes une famille »

Alexandre “Sherkan” Jaumin a été courtisé par les médias au terme de la conférence de presse du Lausanne-Sport eSports au Stade de la Pontaise jeudi matin. © Oreste Di Cristino / leMultimedia.info

Alexandre “Sherkan” Jaumin est, à l’heure actuelle, l’unique représentant de l’équipe FIFA du nouveau club Lausanne-Sport eSports avec son manager David Backner. Accommodé au jeu virtuel de football depuis la version 2007, le jeune prodige du joystick cueille ici l’occasion d’intégrer un nouvelle structure qui lui permettra sans doute de travailler davantage sa technique, manette à la main. Invité à la conférence de presse de lancement du nouveau club de la marque Lausanne-Sport, qui a avalé l’ancien Qualitas Helvetica, Alexandre Jaumin est revenu pour leMultimedia.info sur les opportunités offertes au sein de la nouvelle structure. Lire aussi: Le Lausanne-Sport se lance dans l’eSport.

Tu es donc le nouveau joueur (pour FIFA 17) de cette nouvelle équipe d’eSport du Lausanne-Sport. Une situation inédite, sinon inespérée ?

C’est une occasion nouvelle qui semblait impossible auparavant et heureusement, le tournant électronique ait atteint également le Lausanne-Sport. Je suis très heureux de faire partie de cette structure, dans l’espoir d’y faire de bonnes choses car c’est une vraie famille dotée d’une équipe qui m’aide beaucoup mentalement et dans les préparations à des tournois. Avant, j’étais vraiment seul et grâce à cette nouvelle structure, j’ai enfin trouvé un encadrement fort pour me soutenir et m’encourager.

Tu as commencé à jouer sur la version 2007-2008 de FIFA (sur EA Sports). Cela fait donc une belle dizaine d’années que tu baignes dans le monde de l’eSports et aujourd’hui, tu franchis peut-être un niveau supérieur dans ton activité qui te permettra sans soute de t’améliorer davantage.

Les années précédentes, à mes débuts sur FIFA, je jouais pour mon pur plaisir avec mes amis et en soirée. Il y a deux ans, j’ai pris cela plus au sérieux en m’inscrivant à quelques compétitions et quelques LANs [ndlr, tournois en réseaux permettant le rassemblement de divers compétiteurs dans le domaine des jeux vidéos]. D’année en année, à force de jouer et de connaître davantage les clefs du jeu, je progresse vraiment. Néanmoins, il faut également tenir en compte la version du jeu, car ils changent chaque année; c’est ce que l’on appelle le gameplay [ndlr, l’approche du joueur à un nouveau jeu ou à une nouvelle version d’un jeu vidéo]. Cette année [ndlr, la version 2017 de FIFA – FIFA 17], je suis satisfait, le gameplay me convient particulièrement bien et le style de jeu me correspond parfaitement, sans trop de bugs. Mais, l’inconnue persiste à chaque sortie d’une nouvelle cartouche car nous ne pouvons jamais prévoir la nouvelle organisation du jeu et l’appréhender chaque année demande du travail. Et c’est dans le domaine de l’adaptation également qu’il s’agit de progresser.

Quelles sont tes relations avec Frédéric Boy qui devient ainsi le nouveau président du nouveau club Lausanne-Sport eSports ?

Je m’entends très bien avec lui même si, pour l’instant, je n’ai pas pu encore beaucoup parler avec. Néanmoins, nous parlons de choses essentielles et il se met vraiment, avec beaucoup de bonté, à ma disposition. C’est vraiment un soutien sûr et c’est une personne très ouverte aux autres. Mais n’oublions pas que toute l’équipe forme une vraie famille; Frédéric en est le président mais nous savons que nous pouvons tous compter sur les autres membres. L’entraide y est fortement développée et c’est quelque chose de très important pour un club.

Quelles sont les attentes avec ce nouveau club, cette nouvelle équipe ? Une forme de professionnalisation, possible ou difficile ?

C’est encore une activité marginale au niveau professionnel. Il a très peu de joueurs professionnels de FIFA dans le monde. Mais les attentes personnelles et pour l’ensemble de l’équipe se proposent avant tout dans les bons résultats que nous pourrions obtenir dans les LANs en Suisse [ndlr, en 2017 : PolyLAN à l’EPFL du 14 au 17 avril ou encore SwitzerLAN à Berne du 12 au 15 octobre] ou encore dans les compétition online lors desquelles il serait intéressant faire ou refaire de très bons résultats. L’objectif premier étant, cependant, de réellement arriver à cueillir des premiers bons résultats avec la nouvelle structure au niveau national ou en France voisine.

C’est un rapport mutuel; la structure t’apporte beaucoup et tu apportes également beaucoup à celle-ci…

Bien sûr, la réciproque est la règle. La structure me procure beaucoup d’aide, notamment dans le soutien mental, physique et pour le transport. Je suis vraiment très bien loti et, en contrepartie, il s’agira avant tout de faire de très bon résultats lors des prochaines compétitions. Bonus de la nouvelle structure en outre: aucune pression ne pèse sur les joueurs pour l’instant. Nous évoluons sans tension et le principal moteur est la volonté et la passion. L’échec ne sera pas sanctionné tout comme les bons résultats ne seront pas banalisés. Nous ne sommes pas forcés sur nos capacités; nous donnons tous de notre mieux afin de promouvoir également au mieux la nouvelle structure. C’est ce que nous ferons.