Le FC Lausanne-Sport a corrigé dimanche le FC Vaduz sur le score net de 5-0 au Stade de la Pontaise. Pour les hommes de Fabio Celestini, cette victoire valide l’accession au quatrième rang du classement de la Raiffeisen Super League à deux semaines de la réception du FC Bâle le mercredi 21 septembre.
Il ne fallait pas arriver en retard à la Pontaise ce dimanche après-midi. Aussi, c’est dans les premières minutes d’une rencontre qui se dessinait à large portée des Lausannois que tout s’est joué. Bien lancé par Samuele Campo dans la profondeur – suite à un travail soigné au milieu de terrain de Pak et Custodio – Benjamin Kolloli se retrouve déjà maître du destin de son équipe quand il se présente, dès la 23e seconde de jeu, face Peter Jehle pour le 1-0. Et l’on retrouve alors toute l’agressivité qui caractérise cette équipe lausannoise : « Nous jouons sans cesse avec agressivité. Face à Young Boys et Lugano, nous avons adopté le même esprit de jeu et le résultat a souvent été le même, si l’on excepte les six grossières erreurs réalisées au Stade de Suisse », confirme Fabio Celestini en conférence de presse de fin de match. Une inclination qui a permis cette équipe de maintenir un rythme soutenu même après l’ouverture du score éclair du LS: « Prendre l’avantage aussi vite, c’est bien. Mais derrière, il faut réagir. Nous nous en sommes bien sortis aujourd’hui parce que l’on attaque tout le temps mais ce n’est jamais très évident », poursuit l’entraîneur lausannois. Et à ce titre, il ne faudra pas attendre plus longtemps avant de voir Custodio enfiler le 2-0 sur une nouvelle erreur de positionnement du milieu de terrain de Vaduz (9e). Aussi, dans une organisation qui se voulait passablement offensive avec Stjepan Kukuruzovic et Marco Mathys jouant excessivement haut au-delà du milieu de terrain, la défense liechtensteinoise s’est rapidement retrouvée étouffée par la course et l’impulsion menaçantes des latéraux lausannois. Pourtant part d’un programme rudement testé tout au long de la semaine, c’est l’ensemble d’une tactique de jeu qui s’est révélée inopérante pour les hommes de Giorgio Contini : « Nous avons beaucoup travaillé sur la meilleure tactique à adopter pour cette rencontre. Mais quand on se retrouve rapidement menés 2-0 comme cela a été le cas cet après-midi, on ne peut plus vraiment parler de jeu tactique. Et malheureusement, dans ces cas-là, c’est l’entier du travail réalisé sur l’ensemble de la semaine qui tombe dans la corbeille », affirme l’entraîneur du FC Vaduz. Et alors, c’est un effectif en pleine perdition qui coule sous la pugnacité des hommes de Fabio Celestini. Et les statistiques en témoignent explicitement : à la pause, le LS dominait déjà par huit tirs contre zéro, dont cinq cadrés. Et trois buts. Un pourcentage de réussite inouï pour ce brillant néo-promu qui s’accorde, après sept journées de championnat, de siéger au quatrième rang au classement de la Super League. « Avec onze points, c’est bien sûr plus simple d’envisager la suite. Nous avons une équipe qui gravit des échelons et des jeunes joueurs qui émergent – comme Samuele Campo – qui n’avaient jamais joué en Super League. Cela signifie que nous avons une marge de progression importante », se réjouit Fabio Celestini. Cela signifie tout aussi que ce FC Lausanne-Sport s’accommode de la meilleure des manières dans un championnat que le club connaît assez peu, à vrai dire.
Du Kosovo à Lausanne, Kololli ouvre et clôture le bal face à Vaduz
Benjamin Kololli n’est pas le seul à avoir marqué de son empreinte cette large victoire lausannoise. Au-delà de son doublé, c’est le jeune Samuele Campo qui a rasséréné son équipe en inscrivant le troisième but peu avant la mi-temps. D’une frappe somptueuse des 25 mètres, bien que marqué par Gonzalo Zarate et Philipp Muntwiler, l’ancien joueur du FC Bâle des moins de 21 ans est parvenu à loger le ballon dans le petit filet de Peter Jehle (38e). Une réussite qui permit au LS de regagner les vestiaires avec une certaine équanimité à la pause. Néanmoins, par-delà la sérénité temporaire qu’a fournie la réussite de Campo, c’est l’implication et la volition qu’a démontrées le Suisse de 21 ans sur le terrain qui réjouit Fabio Celestini. Aussi car c’est l’état d’esprit que l’entraîneur vaudois souhaite voir émerger chez ses joueurs : « Nous avons beaucoup travaillé sur la communication et la détermination. C’est ce que nous faisons depuis le début. Et je suis content que cela ait abouti aujourd’hui sur de superbes actions et un jeu bien construit ». C’est ce qui a par ailleurs permis aux Lausannois, de retour de mi-temps, de ne pas égarer ce zèle tant démontré lors de la première fraction : « Nous avons donné beaucoup d’envie sur la pelouse. Nous sommes parvenus à mettre autant d’intensité après avoir creusé l’écart. À 3-0, à l’entame de la seconde période, rien n’était terminé. Nous avons continué à tout donner et cela nous a sourit », soutient le capitaine Olivier Custodio, auteur de son premier but en Super League. Aussi, la tâche est apparue plus aisée face à une équipe pénalisée par son dispositif défensif défaillant. C’est ce qui est valu, à la 49e minute, l’alourdissement du score pour Lausanne sur une conclusion de Pak, bien servi dans la profondeur par Francesco Margiotta. Et derrière l’ensemble de ces occasions, une constante opiniâtreté comme ne se limite point à la décrire en conférence de presse d’après-match Fabio Celestini : « Je suis très content de la réaction que l’équipe a eue tout au long de la rencontre. En termes d’investissement, c’est très bien. Nous étions prêts et très conquérants sur les erreurs de Vaduz. C’est là pour moi le match le plus complet parce que nous avons réalisé 90 minutes très sérieuses sans grosses erreurs ». Mais cela ne signifie pas pour autant que cette large victoire constitue le fameux match référence tant prôné par l’entraîneur lausannois : « Je suis satisfait des 60 premières minutes mais la dernière demi-heure ne m’a pas tant séduit. Heureusement, nous avons réussi à éviter les mauvais pièges cet après-midi ». Les mauvaises surprises sont d’ailleurs plutôt apparues du côté de Vaduz avec l’expulsion pour faute de dernier recours du portier Peter Jehle à la 81e minute. Un épisode insolite – joueur de champ, Pascal Schürpf endosse de pied levé son rôle sous les montants – qui favorisa la clôture du bal par Benjamin Kololli (92e). Après avoir vécu sa première sélection avec la nationale du Kosovo la semaine dernière (1-1 en Finlande lors des qualifications pour la Coupe du Monde 2018 en Russie), le latéral lausannois s’est à nouveau épanoui du côté des Plaines-du-Loup. Une semaine bien productive, aussi bien pour Kololli que pour son Lausanne-Sport.