Dominique Wavre est un sacré personnage. Ambassadeur de Mirabaud et expérimenté des plus grandes régates mondiales avec 1,5 fois le parcours Terre-Lune à son actif, il fait à nouveau l’honneur de prendre part à l’incontournable Bol d’Or Mirabaud, la régate de sa terre natale. Mais avant qu’il ne défende son titre en temps compensé samedi après-midi, Dominique a pris part avec un certain plaisir à la désormais traditionnelle « Celebrity Race ». Interview.

Premièrement quel est votre ressenti au terme de cette « Celebrity Race » ou, autrement dit, cette course de type Pro-Am ?

Ce sont des grands noms un peu sérieux que l’on a donné à cette course des célébrités qui est avant tout un bon moment convivial sur un bateau. Nous avons pu faire découvrir notre sport mais, en effet, ce n’était pas très rigoureux sportivement. C’était surtout sympathique. On a eu de la chance que le vent souffle un petit peu pour arriver à naviguer – sans trop de vagues – ce qui a fortement contribué au bien-être des invités : c’était le principal.

Les choses un peu plus sérieuses débutent demain avec un titre à défendre, celui du temps compensé. Ce sera néanmoins difficile…

Ce sera très compliqué en effet. D’abord au vue de l’affluence ; ce sont 250 concurrents qui feront tout pour décrocher la Challenge (ndlr, Challenge ACVL-SRS), ça fait beaucoup. Mais d’autre part, la météo sera quelque peu complexe avec des vents qui sont annoncés aléatoires. Il faudra avoir beaucoup de chance pour arriver à conserver le titre, ce qui me semble peu probable en l’état.

Vous êtes un grand navigateur, doté d’une expérience de plus de 30 ans et 400’000 milles nautiques sur les lacs et les mers (solitaire du Figaro, Transat Jacques Vabre, Fastnet Race, Coupe de l’America ou encore le Vendée Globe) et ambassadeur de Mirabaud. Effet particulier pour votre retour en bassin fermé pour le Bol d’Or cette année ?

J’ai déjà parcouru quelques dizaines de Bol d’Or donc je suis un habitué du lac. Par contre, et c’est le plus sympa, on rencontre toujours notre belle bande de copains et c’est surtout une navigation en toute amitié avec des confrères. On est dans un registre assez simple plus que dans la complexité d’une régate professionnelle à proprement dite. Il y a un côté très convivial qui me plait énormément ; penser qu’il y aura plus de 500 concurrents qui prendront le départ samedi apporte une très belle chaleur humaine sur le Léman.

Cela fait sans doute toujours plaisir de revenir aux sources à Genève…

Bien sûr, revenir à Genève et retrouver cette magnifique Société Nautique me procure beaucoup de plaisir. Et surtout, on redécouvre le plus beau stade qui puisse exister ; le lac Léman est paradisiaque, autant depuis Genève, que depuis le Bouveret en passant sous les moulins de Rivaz et en côtoyant les montagnes. Le spectacle est vraiment extraordinaire.