Genève PLO en finale de LNA (18-13)

Gaëtan Hirsch, le demi d'ouverture genevois, a semé le trouble dans la défense lausannoise. © Oreste Di Cristino

Ce samedi, Genève Plan-les-Ouates a franchi une étape de plus dans l’ascension au titre au stade des Cherpines. Parfois fébriles, les Genevois ont néanmoins concrétisé plus de temps fort que le Lausanne Université Club (LUC) grâce à l’animation du numéro 10 Gaëtan Hirsch (visionner la galerie photo). Une victoire pour les Chevaliers de Genève qui affronteront les Pirates de Nyon en finale.

Le début de match a été compliqué. En quelques minutes, M. Christopher Balsara sifflait déjà trois pénalités en faveur des Lausannois, qui prenaient l’avantage par 0 à 3 grâce au pied du demi d’ouverture Alain Mowat. Les Genevois rentrent réellement dans le match quelques minutes plus tard, par deux offensives de leurs trois-quarts qui concluent à un essai. Quelques instants avant la mi-temps, le LUC se voit refuser un essai, puis un Gaëtan Hirsch très adroit dégage le ballon en trouvant une touche sur la ligne des 22 mètres lausannois. Ce fut, probablement, un tournant psychologique.

À la reprise, Hirsch s’offre une tentative de drop à 50 mètres des poteaux, ratée mais cette initiative audacieuse est à l’image de la détermination dont il a fait preuve durant tout le match. Par la suite, le LUC revient au score par une pénalité de Mowat. A 8-6, rien n’est joué. Sauf que les Genevois poussent durant de longues minutes, et sur une mêlée près de l’en-but lausannois, l’arrière Cyril Dairain se présente en soutien de son demi de mêlée et perce la défense. L’essai, inscrit entre les poteaux, est immédiatement transformé. En fin de match, le LUC inscrit enfin un essai. Les Lausannois s’inclinent 18 à 13 avec les honneurs.

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Christopher Balsara, l’arbitre indien, en discussion avec les joueurs genevois. © Oreste Di Cristino

Chahuté depuis les gradins, l’arbitre indien de la partie, Christopher Balsara, a lui aussi pesé sur le jeu. Ses multiples coups de sifflet et l’impression de mi-temps interminables ont souvent été contestés par les supporters, mais pour Eric Andreu, entraîneur des Genevois, « il a fait sa partie, et dans l’ensemble c’était un bon arbitrage ». L’intéressé répond d’ailleurs aux critiques avec sérénité : « Avec mon équipe d’arbitrage, nous étions trois et nous avons bien maîtrisé le jeu. Il y a eu beaucoup de fautes que nous avions dû signaler, et j’ai dû arrêter plusieurs fois le chronomètre pour rappeler aux capitaines que la discipline était importante ».

Le débat sur l’arbitrage est récurrent dans le rugby suisse, notamment faute de ses moyens limités. En marge de la demi-finale de Coupe Suisse à Colovray le 8 mai dernier, Yann Benoit, arbitre de LNA, soulignait que l’arbitrage « n’est pas simple et [que] beaucoup de joueurs ne connaissent pas toutes les règles ». Quant à la qualité de l’arbitrage, elle est autant assurée par des formations proposées par la fédération que limitée par l’absence de la vidéo, si nécessaire dans le rugby. Prendre la décision de laisser le jeu se poursuivre devient donc ingrat et l’homme au sifflet risque de ne pas voir des actes illicites. Le seul bémol pointé est la désinformation sur l’arbitrage: « En Suisse, on devient arbitre un peu tard [en âge], alors qu’il y a des superbes opportunités pour progresser et arbitrer à un niveau international », concluait Yann Benoit.