Dominateurs dans le jeu comme dans les airs, les Genevois ont bousculé une équipe nyonnaise timide et imprécise. La demi-finale de la Coupe Suisse a filé entre les doigts des Pirates pourtant vainqueurs 21 à 0 de cette même équipe genevoise une semaine plus tôt en championnat (voir la galerie photo).
Dimanche 14h40, les 44 acteurs entrent sur le terrain du complexe sportif de Colovray. « Un, deux, trois, quatre, cinq, … » scandent les deux équipes en échauffant leurs épaules en guise de préparation musculaire. La détermination semble grande de part et d’autre pour prendre une place en finale. A 15 heures, le coup d’envoi est sifflé, et à 15 heures 6, Genève marque déjà son premier essai. Seulement quelques offensives plus tard, les Genevois concrétisent deux autres essais. A la mi-temps, le score est de 3 à 17. Que s’est-il passé étant donné que la motivation a semblé grande chez les Nyonnais à l’échauffement ? Pour le deuxième ligne nyonnais Géraud d’Espinay Saint Luc, le début de match a bloqué le collectif: « On a ressenti de la frustration parce qu’on prend des essais sur des erreurs bêtes, dit-il. Ça nous a plombé notre entame de match. »

A la reprise, Nyon espère encore revenir dans la partie. Deux essais d’écart, cela peut se rattraper, surtout quand on connaît la vitesse de son ailier Kamel Adjiri. Néanmoins, les dix premières minutes de la deuxième mi-temps sont de faible qualité. Immédiatement, le match perd en rythme jusqu’à ce que Genève reprenne le chemin de la marque. Cinq essais se suivent de part et d’autre pour un score final de 17 à 38. Un résultat logique étant donné la maîtrise de Genève Plan-les-Ouates, qui jouera en finale contre le Lausanne Université Club.
« Genève a du mental »
En fin de rencontre, l’entraîneur nyonnais John Etheridge semblait bien contrarié: « La semaine dernière, on a gagné à Genève avec une bonne performance et aujourd’hui on est humilié. Genève a du mental, explique-t-il ». A titre d’exemple, les trois-quarts ont été régulièrement contrés à force de se précipiter. Ce revers sonne davantage comme une défaite morale marquée par l’absence du troisième ligne Cyril Lin, souvent décisif. Attention, les Pirates n’ont pas dit leur dernier mot et voudront réagir lors des phases finales du championnat !