Le Rugby Club de Nyon se qualifie par 44 à 7 contre le Stade Lausanne pour les demi-finales de la Coupe Suisse au terme d’un match dont la physionomie ne se reflète pas entièrement dans le score. Sans contestation, les Pirates méritent la victoire et font forte impression pour les demi-finales puisqu’ils battent avec netteté la quatrième équipe au classement de LNA. Néanmoins, la mêlée a été leur talon d’Achille et le faible taux de réussite au pied (2/6) n’est pas rassurant. Autant dire que c’est une déception pour le Stade Lausanne qui a dominé en mêlée pendant tout le match mais n’a pas pu concrétiser ses temps forts. Parcourir la galerie photo.
Avec quelques éclaircies encourageantes face au vent glacial, Nyon a réuni son équipe à Colovray avec les mêmes intentions que contre Hermance qu’ils ont battus 24 à 5 une semaine auparavant. Lors du coup d’envoi donné par les Pirates, la récupération et un décalage au large suffisent pour inscrire un premier essai, puis un deuxième. Le récital commence aisément car les Lausannois n’arrivent pas à se dégager de leurs 22 mètres et s’agacent eux-mêmes tant ils se savent capables de mieux. Sous les consignes de leur capitaine Bruno Barthélémy, les trois-quarts se libèrent et trouvent des intervalles. Enfin, après une longue occupation du terrain nyonnais, ils inscrivent logiquement un essai de Fabio Venturelli, aidé par les raffuts du troisième ligne centre. À la mi-temps, Nyon mène 20 à 7 mais le suspense reste important.

Si le Stade a eu une réelle chance de revenir au score, c’est dans le premier quart d’heure de la deuxième mi-temps quand trois-quarts et avants ont joué avec hargne. Leur jeu a gagné en fluidité et a provoqué les Nyonnais, poussés à la pénalité mais que les Lausannois refusent plusieurs fois de tenter. Le choix de la touche a été ambitieux, sauf qu’il n’a pas payé et n’a en revanche généré que de la frustration. D’emblée, les Pirates reprennent l’initiative et inscrivent un essai de contre suite à une perte de balle malheureuse de Mehdi Pousaz. En fin de match, la tension monte par la multiplication des fautes dont un plaquage à la gorge accidentel du numéro 13 lausannois sanctionné d’un carton jaune.
« Un manque de régularité en entraînement »
« On n’avait pas tous nos titulaires, […] on paye le manque de présence et de régularité en entraînement » nous a confié André Pharaony, doyen de l’équipe. Cette déclaration souligne que l’envie est la mère de toute victoire. Le rugby, tout amateur qu’il soit, demeure inégal d’un match à un autre sauf pour les plus exigeants. Ce qui semble bien être l’ambition de Nyon.