Alberto Regazzoni: « Pour un 0-0, c’était un très beau match »

Numéro 34 de l'équipe tessinoise du FC Chiasso, Alberto Regazzoni. © Oreste Di Cristino

Après un match dynamique mais sans but – dans lequel Neuchâtel Xamax FCS conviait le FC Chiasso à disputer la 18e et dernière journée de Brack.ch Challenge League avant la longue trêve hivernale – le 2015 footballistique a pris fin au Stade de la Maladière. Après la consécration du FC Lausanne-Sport en champion d’automne, Neuchâtel Xamax FCS a, quant à lui, allègrement partagé l’enjeu face à Regazzoni et consort (0-0). Le FC Chiasso, qui n’a plus gagné lors des douze dernières rencontres, boucle son année sans victoire. Interview en fin de match avec Alberto Regazzoni, confiant pour le second tour de championnat aux abords de la frontière italienne.

Quelle est ta pensée sur ce dernier match de championnat dans lequel les deux équipes auraient sans doute – à tour de rôle – mérité plus ?

Je pense que ce n’était pas évident pour l’équipe aujourd’hui. Nous ne gagnons plus depuis presque deux mois et demi (ndlr, la dernière victoire remonte au 23 août 2015 face au FC Wohlen, 3-0). Mais aujourd’hui, je suis content parce que j’ai vu un très beau FC Chiasso ; si l’on devait définir un vainqueur à la fin de la première mi-temps, le sort nous aurait primé. Après, je dois avouer que Neuchâtel a dominé un peu plus les débats en seconde mi-temps. On avait un peu baissé notre rythme de jeu et le match était un peu plus équilibré. Mais je reste satisfait de notre prestation parce que l’équipe a fait une très bonne partie. Pour un 0-0, c’était un très beau match.

Tu as parlé d’une baisse de régime en seconde période ; vous étiez plus réservés avec un cran d’agressivité en moins. Qu’en penses-tu ?

Tout à fait ! On a baissé en intensité. Ceci est peut-être dû à la période assez compliquée que nous vivons en cette fin d’année. Mais comme je l’ai dit, au niveau du jeu, en dépit des conditions et de nos précédents résultats, on s’est donné les moyens de réussir en créant un beau jeu en première période. Cela faisait longtemps que nous ne jouions plus ainsi. On peut se réjouir de nos atouts et aller tranquillement en vacances avant de reprendre les entraînements. Il nous faudra faire une très bonne préparation pour montrer la meilleure facette de notre Chiasso au deuxième tour.

Quel est ton regard sur ce premier acte de championnat – un début tonitruant avec une première place au classement maintenue pendant quelques tours puis la dégringolade pour vous retrouver non loin du bas de classement ?

Oui, c’est étrange et difficile à expliquer. Nous avions parfaitement entamé le championnat avec nos sept à dix premiers matches très aboutis. Nous étions la surprise du championnat jusqu’à ce qu’il y ait un réel écroulement de la part de toute l’équipe, ponctué par le changement d’entraîneur. Ce n’étaient pas des instants faciles à vivre, l’équipe y a d’ailleurs perdu quelques plumes. La confiance est un peu retombée. Mais nous devons désormais faire fi du passé et repartir de plus belle avec notre nouveau coach. Il doit nous conduire à réaliser une très bonne préparation mentale et physique parce que, cette année, le championnat est vraiment intense et imprévisible. Dans une fourchette de trois points, il y a entre six et sept équipes qui se jouent le podium. Dans ces conditions, il faudra transpirer et lutter jusqu’au bout si nous voulons éviter les mauvaises surprises en fin de saison.

Justement, des attentes particulières pour la fin de saison ?

Non, pas vraiment. Les derniers mois écoulés ont été si difficiles qu’aujourd’hui, nous espérons le meilleur pour l’année prochaine. Mais tout cela se passera après les vacances.