Vous les avez sans doute déjà rencontrés – sur le petit écran ou en chair et en os – leMultimedia.info retrace quelques unes de ses expériences passées en compagnie des artistes de l’humour, incessamment attendus au 26e Montreux Comedy Festival. Thomas Wiesel, Yoann Provenzano, Guillaume Bats, Pierre Croce, Éric-Antoine, Arnaud Tsamère ou encore Jérémy Ferrari entre autres… le festival réserve d’ores et déjà une très belle programmation pour fêter ses 26 bougies en compagnie des plus grands.
Le 26e Montreux Comedy Festival ouvrira ses portes le 2 décembre prochain avec une programmation méticuleusement apprêtée; une myriade d’humoristes aux passés et personnalités bien divers sont attendus aux abord de la Riviera début décembre. Arborant une dimension à la fois typiquement suisse et originellement internationale – avec des spectacles entièrement anglophones, italophones, avec la venue du Romain Francesco De Carlo, ou encore en langue russe – la 26e saison de l’humour à l’auditorium Stravinski s’annonce riche en émotions. Face aux habitués (Arnaud Tsamère, Jérémy Ferrari ou encore Les Chevaliers du Fiel entre autres), se dressent également les insolites particuliers tels Greg Romano, Seb Mellia ou Pierre Croce, qui sont loin de constituer de parfaits inconnus aux yeux des friands spectateurs. leMultimedia.info – en partenariat avec le Lido Comedy & Club – a, depuis quelques mois maintenant, fait la rencontre de nombreux artistes expérimentés ou en devenir. Loin de vouloir dévoiler l’entièreté de son portfolio, la rédaction de leMultimedia.info vous raconte sa première fois en compagnie des humoristes attendus sur les planches début décembre à Montreux; ils sont nombreux et dotés d’identités bien diverses. Entre jeunes pousses, professionnels de l’autodérision et tenants de l’humour 2.0, la programmation du Festival gagne une fois de plus toute l’attention de la sphère professionnelle attendue pour le plus grand événement humoristique d’Europe. Place aux jeunes !
Les jeunes pousses de l’humour romand
Ils sont jeunes, ils sont avides de bonheur et de bonne attitude, ils sont drôles… Le Montreux Comedy Festival ne peut se passer des talents prometteurs qui constituent de nos jours l’espoir de l’humour suisse (romand). Ils sont nombreux à faire la tournée des salles de spectacles vaudoises et romandes, à faire escale au Lido Comedy & Club fanfaronnant les mérites qui leur sont dus et à réciter leurs expériences tout en sirotant une chope de bière. À l’auditorium Stravinski, c’est une nouvelle expérience qui les guette et les motive à répandre leurs bonnes ondes sur les plus grandes scènes du pays. Certains sont d’ores et déjà connus, les autres sont sur la bonne voie; Marina Rollman, Charles Nouveau, Alexandre Kominek, Thomas Wiesel, Yoann Provenzano et tant d’autres connaissent leur talent et leurs limites. Faute est de croire qu’ils ne les dépasseront pas à Montreux.
Thomas Wiesel, l’étoile montante
Pensionnaires du mythique Lido Comedy & Club de Lausanne, ces jeunes artistes ont eu l’occasion d’apparaître dans les radars de leMultimedia.info. C’est le cas notamment de Thomas Wiesel et Yoann Provenzano, deux (anciens ou actuels) étudiants lausannois de l’Université de Lausanne qui ont cultivé la gêne de l’humour en leur sein. Gagnant du Banane Comedy Club, le festival universitaire de l’humour, Thomas Wiesel a appris à dominer la scène. Sans sur-vendre son texte, il parvient à dégommer ses imperfections scéniques au profit d’un humour simple et sincère. Encaissant une notoriété et une expérience croissante sur les ondes de la radio (notamment LFM), Thomas sait d’où il vient, reconnait volontiers les personnes qui l’ont aidé sur le chemin de la réussite, notamment au BCC: « Au début, tu es tout seul dans ta chambre – racontait-il à leMultimedia.info (ndlr, interview du 21 novembre 2014 au Lido Comedy & Club de Lausanne) – tu ne sais pas par où commencer, tu envoies des e-mails et tu sais que les personnes qui travaillent dans le milieu en reçoivent des centaines et par conséquent ils ne te répondent pas. Donc à l’université, c’était le moyen de faire les premier pas et maintenant voilà ». Le jeune prodige de l’humour romand est devenu plus mature au fil de ses représentations qu’il a peaufinées aux côtés de Nathanaël Rochat: « On a un peu les même influences (anglo-saxonnes, américaines, anglaises). Et peu de monde font la même chose que nous: […] entrer sur scène totalement dépouillé, parler au public et faire rire. Aujourd’hui, tout le monde a sa mise en scène, son personnage, un background de comédiens – dit-il avant de poursuivre – [Chez] nous, le but est de faire rire et on s’en fout un peu comment. On le fait avec nos armes. Il [Nathanaël] n’est pas comédien, je ne suis pas comédien… On a une palette qui est vraiment restreinte« .
Yoann Provenzano, hors cadre
« Un parrain« , annonçait Yoann Provenzano au sortir de sa carte blanche lui étant réservée au Lido Comedy & Club il y a quelques jours: « Nathanaël Rochat est un parrain pour nous tous (ndlr, les jeunes) ». L’humoriste trentenaire de la Vallée de Joux est ainsi présenté comme un professeur, un mentor pour les nouveaux représentants de l’humour romand. Une réalité indéniable qui signe la proximité de ces nouveaux artistes avec une figure emblématique de la profession. L’interview de Yoann Provenzano accordée à leMultimedia.info (ndlr, le 20 novembre 2015 au Lido Comedy & Club) marque d’ailleurs une grande sincérité dans les propos de l’étudiant en Lettres à l’Université de Lausanne. Une grande complicité est d’ailleurs décelable dans son discours entre ses compères, « son parrain » et lui et marque ainsi sa grande ouverture aux autres et au public: « Thomas [Wiesel], avec qui on a commencé ensemble dans l’humour, a été top [le soir de sa carte blanche au Lido]. C’est génial que Charles [Nouveau] soit venu car j’ai beaucoup d’affinités avec lui. […] La rencontre avec Patrick Chanfray (ndlr, son invité lors de sa carte blanche) que je ne connaissais pas était belle. C’est Sébastien [Corthésy] (ndlr, son manager) qui m’a[vait] dit « tu verras il est super », et il a eu raison, c’est devenu un pote après cette soirée« . Principalement connu pour ses vidéos plébiscitées sur le réseau social bleu, Yoann Provenzano a senti le vent de la scène le porter. Troquant sa caméra avec un micro de scène, Yoann est conscient du virage qu’il a opéré dans son humour: « Le but est aussi de diversifier mon humour et de me dévoiler un peu plus. […] J’essaie de reprendre les personnages de mes vidéos mais aussi de marquer la transition vers le stand-up, car cela ne sert à rien de montrer sur scène ce que les gens peuvent aller voir sur internet« . Un humour caricatural mais tout aussi hilarant caractérise l’univers incontesté du jeune Vaudois qui, avide de nouveaux défis, marquera le pas lors du Gala Suisse d’ouverture du Festival. À découvrir !