Stephen Ritz est un maître d’école quelque peu atypique (et ce même sans son côté théâtral et son grand chapeau jaune), plus du genre à pousser un coup de gueule contre le système gouvernemental, éducatif et alimentaire que contre le cancre du fond de la classe. Et pourtant les jeunes en difficulté, il en connaît. Car l’enseignant travaille dans un établissement publique de l’aile sud du Bronx, NY, dans ces pattés de maison connus pour être particulièrement hostiles et dangereux, pourtant à quelques minutes du scintillant Manhattan. Ce qu’il a accompli avec ses élèves peut être difficile à croire, car en quelques années le côté sud du quartier s’est transformé en un véritable jardin botanique comestible. Désemparé devant les conditions de vie et l’alimentation de ses élèves, le prof a tout simplement planté des vitamines naturelles dans les salles de classes, puis dans les jardins abandonnés, puis dans les entrepôts glauques et les usines désaffectées. Les salades, courgettes, pommes et carottes sauvent le paysage austère du Bronx, ainsi que l’avenir de ses écoliers. Interview.
Ce que vous avez accompli est vraiment admirable. Quel est votre motivation profonde et pourquoi avez-vous commencé ?
Ma réelle motivation réside dans le fait que je ne veux pas que ces enfants aient à quitter l’endroit où ils sont établis pour pouvoir apprendre et avoir une bonne vie dans un endroit meilleur et je crois que chaque jour, tant que je me lève et que je respire de l’air, est une opportunité de faire de grandes choses, d’inspirer un mode de vie sain, une atmosphère d’apprentissage saine dans le monde entier. L’opportunité est juste là !
Pouvez-vous expliquer en quelques mots ce que vous faites concrètement ?
Ce que je fais, c’est faire pousser des légumes. Et mes légumes font pousser des enfants, des écoles et une communauté. Dans la Green Bronx Machine, on croit en le fait que faire pousser des légumes à l’école, dans une communauté qui a un accès limité à eux peut être l’action avec le plus grand pouvoir transformateur pour l’éducation publique et le développement communautaire.
Comment le monde, les regards extérieurs ont-t-ils réagi à ces événement, à ce que vous avez déclenché au Bronx ?
Et bien, nous appelons ça une révolution verte et remarquablement, tout autour du monde, les gens nous voient comme exemple de ce qu’une communauté activiste locale, dans l’endroit le plus inattendu, peut accomplir. On est aussi biologique et on essaie de produire le plus localement que possible pour que 30’000 pounds de légumes plus tard, notre fatras préféré sont des citoyens cultivés de façon biologique, diplômés, membres de la classe moyenne.
Qu’espérez vous pour 2016 ?
Simplement de continuer à faire du bon travail. Présentement, nous construisons le Centre National de Santé, Bien-être et Apprentissage dans un modèle complètement reproductible au milieu de Bronx sud. Et j’espère que l’année prochaine nous seront réellement ouverts, en train de délivrer ce modèle à travers les États-Unis et j’y aspire à travers le monde.
Qu’attendez-vous du SIGEF 2015 ?
Et bien je suis très honoré d’être ici. Mon but, c’est de réunir les gens pour de bon. D’aider les gens d’action à agir, d’aider ceux qui aident, d’étendre le monde et montrer ce qui est possible. Ensemble, nous pourrons tous prospérer. Gagner, gagner et gagner.