« On peut spéculer en fin de match, mais à la fin c’est Lausanne qui repart avec les trois points« , concluait Martin Rueda, entraîneur du FC Wohlen, en zone mixte à la Pontaise. L’ancien coach du FC Lausanne-Sport et champion de Challenge League en 2011 retrouvait ce samedi soir à Lausanne son ancien joueur Fabio Celestini, élu depuis quelques mois à la tête du LS. Des retrouvailles qui ont finalement vu les Vaudois s’emparer de la victoire grâce à des réussites de Numa Lavanchy et Jocelyn Roux (voir les photos). Un succès qui lance définitivement le Lausanne-Sport dans la course à la Super League. leMultimedia.info en discute avec le défenseur Arnaud Bühler au terme de la rencontre.
Le FC Wohlen se présentait en équipe piège face à vous cet après-midi…
Oui mais il faut relativiser. Entre la saison passée et aujourd’hui, ils ont perdu pas mal de leurs joueurs clés. Ils ont du repartir à zéro. Mais on ne s’est pas pour autant focalisés sur l’adversaire aujourd’hui. On savait dès le départ que la victoire ne dépendait que de nous. On avait le choix, soit de se rendre la match facile, soit difficile. On était plutôt dans la seconde configuration en première période, durant laquelle on s’est mis au niveau de l’adversaire sans réussir à imposer notre jeu. Ce n’est qu’uniquement durant les dix dernières minutes de la première mi-temps qu’il y a eu une réaction. Mais dans l’ensemble, avant la pause, c’était encore un peu brouillon. Néanmoins, on a su souffrir ensemble sur le terrain. On sait que dans l’adversité, on se démarque bien et c’est important.
Un manque de précision et trop de précipitation en première période ?
Oui, il y a de cela. Mais il y avait également un manque de dynamisme de notre part. La chaleur en est peut-être la cause, je ne sais pas. Wohlen semblait être plus frais que nous, chose qui ne devrait pas advenir, on a commencé à faire n’importe quoi au lieu de resserrer les rangs et laisser passer l’orage. On a trop voulu forcer et on s’est exposés à quelques problèmes. Heureusement que l’équipe a su recadrer tout cela par la suite. Le but nous a un peu libérés et on a pu mieux gérer la fin du match.
Septième journée de championnat: un point négatif, encore trop de lenteur en contre-attaque, un point positif, toujours plus de cohésion… Qu’en penses-tu ?
Oui, on parvient à appliquer sur le terrain les apprentissages issus de nos erreurs du passé, surtout de la part des jeunes pousses. C’est un énorme plaisir de travailler avec ce groupe-ci. Tous les joueurs sont extraordinaires, donnent leur meilleur et ça se ressent sur la pelouse. Mais on doit encore mieux gérer les temps faibles et les temps forts de notre jeu. Aujourd’hui, on a trop été mis en difficulté et heureusement, encore une fois, que Da Silva (ndlr, le portier du LS) a su maintenir le score. Nous avons plusieurs cordes à notre arc mais il nous manque encore ce match-référence sur lequel nous pourrions nous baser par la suite. Comme vous l’avez dit, nous sommes efficaces jusqu’aux seize mètres adverses mais, à chaque fois, la dernière passe nous fait défaut. Toutefois, le point positif, selon moi, est qu’il nous reste encore une très belle marge de progression.
Chiasso a perdu 4-1 face au FC Wil. Est-ce que le fait d’être provisoirement premiers marque une source de motivation supplémentaire pour les prochaines rencontres ?
Oui. Mais on regardera le classement à la fin du championnat. Nous connaissons nos objectifs, avons de l’ambition mais ce n’est pas pour autant que l’on va se croire plus beaux que l’on est. Je crois qu’il va falloir rester humble aussi, nous focaliser sur la construction de notre jeu et de notre projet à long terme. Si les résultats tombent tout de suite, tant mieux mais le travail est loin d’être terminé. L’équipe n’est pas encore au 100% de ses capacités mais si l’on est déjà au sommet de la Challenge League sans être à 100%, notre saison ne peut que promettre de belles surprises.
Merci Arnaud, bonne suite !