Daniel Rossellat: « C’est une fierté d’être considérés comme une source d’inspiration »

Daniel Rossellat durant la traditionnelle conférence de presse d'avant-Paléo. Photo: Oreste Di Cristino

Le syndic de Nyon, Daniel Rossellat, également fondateur du Paléo Festival a accepté de répondre à nos questions à quelques heures du coup d’envoi de la 40e édition du côté de L’Asse. Rencontre avec un politicien passionné de musique.

Le Paléo fête ses 40 bougies cette année. On imagine une grande excitation avant un tel évènement et encore plus avec un tel anniversaire…

C’est sûr qu’il y a une certaine excitation avant de célébrer une 40e édition. Pour nous, un anniversaire c’est l’occasion de fêter. On ne manque pas de prétexte mais à l’occurrence, c’est une bonne manière de fêter avec les amis qu’on va revoir pendant sept jours. C’est aussi l’occasion d’innover, de se faire des cadeaux à soi et aux autres. Donc, je dirais, avec une belle réjouissance, qu’on est à quelques heures de l’ouverture d’un festival.

La ville de Nyon va une nouvelle fois accueillir beaucoup de festivaliers. On peut dire, sans trop exagérer que la ville va être au centre de l’Europe pendant une semaine. C’est ce qui explique la pérennité du Festival; elle met en valeur une ville aussi petite que Nyon ?

Nyon est une ville de festivals. Il y a évidemment le Paléo qui a une notoriété énorme. Mais il y en a d’autres comme « Visions du Réel », le FAR, Caribana, les hivernales, qui existent à Nyon. C’est une chance pour nous. Même si le Festival se déroule dehors de la ville, c’est clair qu’il y a un impact très positif pour le centre d’être, pendant quelques jours, une capitale de la musique ou du cinéma. Donc c’est un plaisir pour le Président de Paléo, c’est aussi un plaisir et une fierté pour le syndic de Nyon.

Le Paléo est le plus grand festival de Suisse, un des plus grands en Europe… Vous aurez encore l’occasion de le prouver cette semaine…

Oui bien sûr. Quand bien même le Paléo est le plus grand festival de ce genre en Suisse, c’est un des grands d’Europe aujourd’hui, même s’il y en a pas mal qui ont pris de la grandeur en élargissant leur site. Mais ce qui est sûr, c’est que pour nous, ce n’est pas le nombre qui compte. Bien sûr qu’on est fiers d’être un évènement qui joue dans la cour des grands mais, en même temps, ce qui est important pour nous, c’est d’être une référence au niveau de la qualité et d’avoir une originalité et je pense que beaucoup d’autres organisateurs, des artistes, des managers saluent le Paléo comme une sorte de modèle pour l’accueil des spectateurs. Et pour nous, c’est un élément qui est vraiment important.

Daniel Rossellat, syndic de Nyon et fondateur du Paléo Festival, en interview avec leMultimedia.info. Photo: Oreste Di Cristino
Daniel Rossellat, syndic de Nyon et fondateur du Paléo Festival, en interview avec leMultimedia.info. Photo: Oreste Di Cristino

En interviewant Thomas Lécuyer en marge du Blues Rules Crissier Festival (ndlr, Thomas en est le fondateur), il y a quelques semaines, il avait avoué que le Paléo représentait une grande inspiration pour lui. Vous êtes également, comme vous venez de le dire, le modèle de grands festivals émergents en Suisse Romande.

C’est une fierté pour nous d’être considérés comme une source d’inspiration. À chaque fois que je vais visiter d’autres festivals, je pense toujours qu’il y a quelque chose à apprendre. J’essaie toujours de voir ce que font les autres avec beaucoup de respect pour le travail qui y est fait. Et on essaie de s’améliorer; le succès de Paléo aujourd’hui, c’est grâce à plein d’échecs ou erreurs qui ont été surmontés ou corrigés. On a une propension à la remise en question après chaque édition. On fait un bilan, on regarde les points positifs et les points un peu plus noirs. On fait une autocritique constructive et on essaie de voir comment on peut améliorer l’édition suivante sans tomber dans le perfectionnisme mais en ayant à l’esprit qu’on le fait pour le public et pas orienté uniquement organisation.

Vous l’avez mentionné en conférence de presse: la météo vous sera très favorable toute la semaine. On comprend votre contentement de passer un 40e anniversaire sous le soleil…

La météo joue toujours un rôle important dans une manifestation en plein air parce que ce sont des constructions provisoires, c’est relativement fragile. En plus, pour l’ambiance, quand il y a des températures agréables, je pense que l’opinion publique devient plus favorable, par rapport à l’atmosphère sur scène ou sur le terrain où les festivaliers se rencontrent. Évidemment, on est très heureux de pouvoir bénéficier d’une météo « normale » de l’été parce que celle qu’on avait eue l’an passé avec autant de pluie, de boue et de températures fraîches était hors de la normalité de saison. Habituellement, les deux dernières semaines de juillet sont les meilleures de l’année. Nous avions calculé, analysé 50 ans de statistiques météo avant de choisir celles-là. Donc on espère avoir du beau soleil toute la semaine mais les prochaines années également.