Alexandre Pasche: « Notre groupe est doté de vraies qualités humaines »

Alexandre Pasche en action avec le nouveau maillot du LS. Photo: Oreste Di Cristino

« Pasche, notre vieux jeune, n’est pas un joueur de Challenge League », disait Fabio Celestini en conférence de presse d’avant-saison. Dans sa logique de faire de ses joueurs des « bons suisses », l’entraîneur du FC Lausanne-Sport compte, avant tout, sur l’expérience de son numéro 14 pour guider l’équipe vaudoise. Rencontre avec Alexandre Pasche.

Tu quittes Servette et tu retournes au Lausanne-Sport ; c’est un renouveau. Tu repars en quelque sorte à zéro dans un club que tu connais bien…

Voilà, contrairement à ce que pensaient d’autres personnes, je ne reviens pas à Lausanne pour bénéficier d’un certain confort. Je veux rebondir à Lausanne, le coach et l’équipe en place sont de bonne qualité et il y a une philosophie de jeu qui va, à mon sens, me convenir. Je vais amener mes qualités et mon énergie à ce groupe.

Alain Joseph, le président du club et Fabio Celestini te considèrent, selon leurs dires, tel un « baromètre » de cette équipe lausannoise. Ils te considèrent comme le joueur le plus important du groupe. Comment te sens-tu face à ces déclarations élogieuses ?

Je suis flatté par leurs propos et je pense qu’ils m’ont assez rendu attentif quant à mon rôle à jouer cette saison. Plutôt que d’aller comme troisième ou quatrième milieu de terrain en Super League et n’avoir l’assurance de toujours jouer, une année en Challenge League avec un véritable projet et un vrai défi me correspondait mieux cette année. J’arrive à Lausanne sans pression parce que je sors d’une saison assez pleine et que je n’ai pas besoin de faire mes preuves au staff. Par contre, j’ai vraiment à cœur d’être plus décisif encore, de jouer un football plus offensif et de vraiment démontrer sur le terrain toutes mes qualités tout en partageant mon expérience aux jeunes Lausannois. J’espère bien sûr ne pas m’éterniser en Challenge League parce que mon ambition, comme celle de chacun dans cette équipe, est de jouer au meilleur niveau. C’est mon objectif.

À ce propos, les dirigeants du Lausanne-Sport n’ont pas forcément l’ambition de remonter tout de suite en Super League. Comment gères-tu l’assimilation de tes ambitions avec celles du club à ce sujet ?

Le LS en Challenge League me convient pour l’instant. Mais c’est vrai qu’il peut y avoir des opportunités, des moments dans une carrière qui sont déterminants comme des problèmes contractuels ou alors des relégations, qui modifient notre perspective de carrière. Personnellement, je vais remettre du cœur à l’ouvrage et mon objectif avoué depuis quelques années, c’est de jouer au meilleur niveau. Mais cela n’empêche pas de rester une saison en me mettant moins de pression avec un coach que je connais. Mais je vais donner le meilleur de moi-même pour personnellement atteindre la Super League prochainement, peut-être même avec Lausanne si, d’aventure, le groupe tournait mieux que prévu.

C’est une équipe lausannoise différente que celle que tu avais connu avant ton départ pour le Servette FC: une équipe nouvelle mais que tu connais pourtant assez bien dans l’ensemble…

Oui, absolument. Je connais pas mal de jeunes contre qui j’ai joué l’année passée. Mais je connais aussi un peu les anciens puisque je les avais affrontés aussi en Super League. Donc, non seulement, ce sont des joueurs de qualité, ce sont aussi des compétiteurs et il y a également des jeunes très ambitieux. En terme de « baromètre », je suis un peu entre les deux. Je ne suis plus tout jeune non plus, j’ai ma petite expérience, mais j’ai encore de l’ambition. Le groupe est sain et doté de vraies qualités humaines et on sait très bien qu’en Challenge League ce sont des atouts très importants.

C’est un honneur de retrouver Fabio Celestini avec qui tu avais joué en 2010 ?

Absolument, surtout après les propos qu’il a tenu à mon égard. Il sait ce que je vaux et j’ai envie de lui redonner la confiance qu’il me porte actuellement afin de faire une bonne saison tous ensemble. Fabio avait un charisme en tant que joueur, il avait la gueule dans le vestiaire pour nous redonner du courage et je pense que le job de coach est bien taillé pour sa personnalité. Je me réjouis de travailler sous ses directives.

Merci beaucoup Alexandre !