Imitateur et véritable showman, Benjy Dotti, de son vrai nom Benjamin Guidotti, a brûlé les planches du Lido Comedy & Club en ce week-end de Pentecôte. En fin de rodage de son nouveau spectacle, le Marseillais a livré ses impressions à leMultimedia.info. Interview.
Imitations et parodies, tu suis un peu les traces de Laurent Gerra…
Oui, c’est vrai. Laurent Gerra m’a beaucoup inspiré. Pour moi, c’est un peu le maître de l’imitation et j’ai eu la chance de le rencontrer. Mais en plus de Laurent Gerra, je me suis aussi inspiré de Thierry Le Luron et entre autres imitateurs. Mais Gerra, c’est le boss au niveau de l’imitation.
Derrière toi, on retrouve beaucoup de personnalités. Tu as été amené à te produire sur scène grâce à Ticky Holgado, Jean-Marie Bigard te conseille artistiquement et tu es mis en scène par Cyril Etesse… Du beau monde !
Ah oui ! Il y a du beau monde ! Ticky a été formidable, il m’a ouvert toutes les portes. Jean-Marie Bigard était d’ailleurs son ami très intime, ce qui fait que je l’ai connu il y a dix ans. Quand il a vu mon spectacle l’année dernière, il m’a proposé de travailler avec lui et m’a donné énormément de conseils que j’ai mis en application. Et ça marche parce que le spectacle va encore mieux ! Cyril Etesse, quant à lui, m’a apporté la mise en scène parce qu’il me connait par cœur. On est très amis et on a les mêmes délires.
Depuis combien de temps es-tu en train de roder ce nouveau spectacle ?
J’ai commencé en janvier la nouvelle version et je le rode sans arrêt depuis. La version officielle sortira en septembre. Ce que j’ai présenté ce soir n’est pas très loin du final mais on va continuer à serrer quelques boulons et ajouter quelques blagues. Il ne faut pas oublier qu’il y a toujours une part d’improvisation et une part d’actualité parce que j’écris chaque jour sur ce qu’il se passe dans le monde.
On t’as beaucoup vu à la télévision dans différentes émissions: On n’demande qu’à en rire, Le Petit Journal, Toute une Histoire,… ou encore sur la radio « Rire & Chansons ». En somme, tu es plus un homme de télévision ou de scène ?
Alors, c’est complémentaire. La télévision sert à remplir les salles mais si je devais choisir, ce serait la scène. J’adore ça ! Mais la télé, malheureusement et heureusement, est nécessaire parce que sinon on peine à attirer du public. Et encore, je ne passe pas tous les jours à la télévision, mais le peu que j’ai pu faire s’est à chaque fois accompagné par une hausse du public à mes spectacles.
La télévision sert à remplir les salles mais aussi à enrichir le contenu de votre spectacle… car il n’y a que ça !
Je suis un enfant de la télé donc je voulais faire mon spectacle sur la télé et critiquer ce que j’aime. Les émissions que je critique, je les adore. Les animateurs aussi. Mais c’est vrai qu’en rentrant le soir, j’allume ma télévision et je cherche à parodier de nouvelles choses. De plus, l’idée est que les gens, au lieu de regarder la télé, viennent voir mon spectacle et redécouvrent la télévision à ma façon.
Ton spectacle est très intergénérationnel. Tu as parodié des chanteurs allant de Régine à Kendji Girac ! Tu traites vraiment toutes les époques…
Oui parce que je voulais un spectacle populaire qui regroupe des personnes allant de 7 à 77 ans et que celles-ci puissent reconnaître les personnages que j’allais imiter. Donc, il y en a pour les jeunes, les vieux, pour tout le monde. Même les enfants bien qu’il y ait quelques petites vulgarités. Généralement, quand on parle d’imitateurs, on pense toujours que c’est ringard parce qu’on parodie souvent Charles Aznavour, Julien Clerc, etc… Moi, je ne voulais pas ça. Je voulais vraiment que ce soit un show qui soit accessible à tout le monde, peut importe l’âge.
Vous venez souvent au Lido. Vous connaissez la salle par cœur…
Je connais la scène et l’équipe par cœur. Quand je viens ici, j’ai l’impression d’avoir fait une tournée et de revenir à la maison. Et c’est vraiment ça. L’accueil est chaleureux, ce sont des gens sympas. Il se passe quelque chose d’exceptionnel sur cette scène parce que ce n’est ni vraiment un théâtre, ni une discothèque mais les deux à la fois, ce qui fait qu’on s’éclate ! Thomas qui s’occupe de la programmation me fait confiance et aujourd’hui, c’est au moins la sixième fois que je viens pour roder ou jouer le spectacle officiel.