Chroniqueur, Comédien, humoriste, musicien,… Rien ne semble stopper le jeune belge répondant au nom flamand de Verbruggen. Sa polyvalence, qui s’est vue octroyer une place de choix dans cette interview, est la clé principale de son spectacle qui ne manque de rien. Ainsi, Joffrey, du haut de ses encore très jeunes 25 années, a livré ce samedi soir, au Lido Comedy & Club, les bribes de son tout premier spectacle pour sa toute première fois en Suisse. Bref, vous l’aurez compris ce type est neuf, c’est un nouveau-né dans le monde du théâtre. Et pourtant, à le voir jouer, il semble se hisser parmi les plus grands en interprétant divers personnages plus atypiques les uns que les autres, une sorte d’ « Amarcord » Fellinien joué et présenté avec panache et surtout sans timidité. Rencontre avec le plus grand espoir du plat pays.
Merci pour ces compliments fous ! Je dirais que c’est un seul-en-scène qui me ressemble avec tout ce que j’aime. C’est-à-dire avec des personnages souvent fous, de la musique et des silences, des anecdotes… C’est mon premier spectacle, donc j’ai tenté de soigner la présentation et d’y inclure vraiment ce que j’aimais faire.
C’est ta vie en comédie…
Oui, ça retrace un peu mon parcours de Bruxelles à Paris. Et je le présente à travers des personnages que j’ai côtoyés ou pas. Ce que je trouve intéressant, ici, c’est d’être dans le concret, dans le réel et ensuite décoller pour insérer le doute chez le public, à savoir: « A-t-il vraiment connu tous ces personnages qu’il nous présente ? », etc… Finalement, on s’en fout. C’est juste un prétexte pour amuser les gens et pour sortir du lot du stand-up de base. En tout cas, dans ce spectacle, il y a beaucoup de choses qui m’ont inspiré.
C’est vraiment un spectacle polyvalent qui touche à presque toutes les disciplines de l’art scénique.
Oui. J’ai toujours essayé d’être le plus complet possible. Je savais qu’artiste n’était pas un métier facile et certaines connaissances m’ont conseillé de le devenir. J’ai essayé d’apprendre la comédie, la musique, l’écriture justement dans l’optique de fructifier cette polyvalence qui s’avérait être une assurance en plus dans ce milieu, même si l’on est jamais assuré de travailler. Mais ce n’est pas seulement une question d’assurance, bien qu’elle prédomine encore aujourd’hui, mais je me souviens quand j’allais voir des spectacles en tant que spectateur et me rendais compte du charme que représentait l’art de savoir tout faire. Dans un seul et même spectacle, on y éprouvait des émotions différentes et c’était fascinant. J’ai en mémoire là, quelques exemples canadiens d’artistes polyvalents comme Anthony Kavanagh ou Stéphane Rousseau qui savent jouer sur tous les fronts. C’est un peu moins courant en France mais dans l’absolu la démarche est la même — on raconte une histoire — mais l’idée est de pouvoir la jouer grâce à des supports différents.
Comment as-tu senti ta première en Suisse ?
Et bien, je trouve que les gens sont hyper-gentils et c’était vraiment un plaisir d’avoir été accueilli par vous. Je trouve qu’il y a une simplicité qui me rapproche un peu de la Belgique. Lausanne est, qui plus est une très belle ville que j’aurais bien aimé visiter plus longuement mais je pars déjà demain matin. J’étais venu qu’une fois quand j’étais petit mais je ne m’en rappelais pas vraiment. Je suis donc très heureux d’être revenu. Il y avait un super accueil et j’ai hâte de rejouer dans ce très beau pays. Pas qu’à Lausanne mais aussi faire le tour des villes pour y rencontrer les habitants.