leMultimedia.info a tenu à rendre hommage à un futur grand du rire et excellent humoriste Guillaume Bats, qui lance son premier one man show intitulé « Attention à la tête ». Rencontre exclusive au Lido Comedy & Club de Lausanne avec celui qui a récemment été perçu du côté de chez Laurent Ruquier.
Guillaume Bats, premièrement, félicitations pour cette belle performance ce soir au Lido Comedy & Club ! Votre spectacle est fondamentalement basé sur l’autodérision. C’est une manière de prendre votre défense par rapport au public…?
C’est ça, exactement. Je me dis qu’au moins c’est moi qui gère la manière dont les gens rient. Je me sens bien dans la mesure où je peux maîtriser les réactions de l’assistance. Donc c’est une très bonne chose. Je suis d’ailleurs essoufflé parce que le spectacle vient de se terminer mais je reste très content de ma réussite, ça me fait très plaisir de voir l’enthousiasme des spectateurs.
À quel public s’adresse généralement vos sketches ?
À tous les publics, qu’ils se sentent visés ou pas. Peu importe. L’important pour moi est que les gens sortent de mon spectacle en disant : « Il me fait rire ». Parce que n’oublions pas que l’objectif premier est de passer un bon moment ensemble. Ensuite, si les gens en quittant le théâtre se rendent compte qu’ils ont pris une claque, une leçon de morale ou qu’ils pensent que j’ai raison ou encore que, grâce à moi, ils vont réfléchir différemment, ce n’est que du bonus. Donc voilà. C’est vrai que mes sketches ont souvent une double portée et c’est génial comme ça.
Vous commencez à être fortement médiatisé en France mais vous restez pourtant très humble…
Et bien merci ! Mais je n’ai pas en moi cette notion d’humilité ou de pétage de plomb. Et je n’ai pas l’impression d’être médiatisé à ce point-là. Je ne suis pas Gad Elmaleh (rires). Mais c’est vrai que de plus en plus, on voit ma tronche dans le métro (sourire). On me rencontre également parfois à la télévision, donc c’est clair que ça reste flatteur de votre part mais je pense que quand on fait ce métier, il ne faut surtout pas s’enflammer trop vite. Le risque c’est de choper le melon et quand ça arrive, forcément on ne fait plus notre métier de la même manière. Je ne citerai pas de nom mais on a vu assez d’exemples de personnes qui se sont crus trop beaux trop vite et qui sont redescendus tout aussi rapidement. Donc je pense, qu’étape par étape, il faille profiter de tout ce qui nous arrive.
Vous avez cité Jérémy Ferrari en fin de spectacle. C’est votre meilleur ami dans le métier ?
Oui. On s’est rencontrés grâce au métier et via la télévision. Le fait qu’on ait écrit ce spectacle, qu’on travaille et qu’on soit apparus ensemble à la télé, de fil en aiguille, a fait qu’on soit devenus de très très bons amis. Donc aujourd’hui je peux dire que c’est mon auteur professionnellement mais c’est aussi avant tout mon ami.
Quelle place a eu Laurent Ruquier et son émission « On n’demande qu’à en rire » dans votre carrière ?
Ça a été un excellent tremplin pour moi. Les gens me font souvent la remarque « On t’a vu chez Laurent Ruquier » et je remercie énormément Laurent et son équipe pour leur soutient et surtout de m’avoir donné cette opportunité de m’exprimer. À côté de ça, je n’y ai pas fait beaucoup d’apparitions en fait mais je me dis que mes passages que j’ai fait ont marqué les gens. C’est extrêmement flatteur parce que si je ne suis pas passé très souvent et que, malgré tout, on me voie comme un personnage important et drôle dans l’émission, ce n’est que bénéfique pour mon travail et ma carrière.